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dimanche 1 juillet 2018

Le prix du gaz explose au 1er juillet

 
 




Attendons-nous au pire…

Alors qu’à l’été 2017, le prix réglementé du gaz était au plus bas, à 80 % du prix de janvier 2015, le gouvernement a décidé d’une brutale et forte augmentation de 7,45 % au 1er juillet.
En deux mois, nous passerons de 85 % du prix de janvier 2015 à 95 % !
Pourtant, la commission de régulation chargée de conseiller le gouvernement avait proposé une augmentation plus modérée, de 6,5 %, mais le pouvoir a choisi sans vergogne un taux plus élevé.
Les ménages paieront, en moyenne, 90 euros de plus par an, ce qui est considérable, puisque le gain espéré de la baisse des cotisations sociales et de la diminution de la taxe d’habitation sera au mieux de 400 euros par famille (en fait, souvent moins).
45 % des ménages sont encore aux tarifs réglementés, les autres consommateurs sont passés aux tarifs libres, en théorie plus risqués, mais qui sont actuellement plus bas de 4 % par rapport aux prix réglementés, après avoir longtemps été 10 % moins chers qu’eux.
Les tarifs libres monteront eux aussi, mais la concurrence féroce et la possibilité laissée aux consommateurs de changer de fournisseur du jour au lendemain limiteront leur hausse.
Les ressources en gaz sont de plus en plus abondantes.
On ne cesse de trouver de nouveaux gisements.
Néanmoins, le prix de cette matière première varie suivant des règles complexes et est, en partie, lié à celui du pétrole.
Or, celui-ci s’est envolé, suite aux tensions avec l’Iran et à la tentative des États-Unis d’interdire à l’ancienne Perse d’écouler sa production sur le marché mondial.
Comme la Russie et l’Arabie saoudite ont choisi d’augmenter leurs quotas de production, nous devrions assister à une détente sur le marché pétrolier qui se répercutera, à terme, sur le gaz.
Mais la montée du prix du pétrole n’explique, au mieux, que la moitié de celle du gaz.
Paraît-il (mais cela me semble un prétexte pour nous taxer), le coût des infrastructures augmente, en particulier dans le transport, le stockage et la distribution du gaz, car de nombreux investissements auraient été faits ces dernières années ; en définitive, c’est toujours le consommateur qui paye.
Il en est de même pour le déploiement du compteur intelligent Gazpar, que les ménages doivent financer alors qu’il ne leur apporte aucune amélioration notable.
En outre, les tarifs réglementés reflètent également le coût de la commercialisation de son principal fournisseur, Engie, et celui-ci est en augmentation sensible, malgré des appels à la modération du comité de régulation.
Engie profite-t-il d’un public captif pour augmenter ses marges ?
Bruxelles impose la disparition des tarifs réglementés, mais Paris, qui répugne à se priver « d’une vache à lait », fait de la résistance et reporte leur démantèlement à 2022.
Les tarifs réglementés devaient protéger les consommateurs mais, en définitive, ils ponctionnent surtout les plus pauvres, qui se perdent dans la forêt des tarifs.

Cette hausse de 7,45 % s’ajoutera à l’augmentation déjà subie en janvier 2018.
Celle-ci était provoquée par la hausse de 44 % de la taxe intérieure de consommation de gaz naturel (TICGN), qui sert d’une part à financer le chèque énergie de 150 euros pour les plus démunis, d’autre part et surtout à payer la taxe carbone.

Cette dernière est du pur racket ; elle n’a aucune valeur écologique et ne sert qu’à renflouer le budget !
Si la croissance a faibli au premier semestre, c’est en grande partie à cause de ces prélèvements indus. Or, la TICGN va augmenter, au total, de 172 % dans les années qui suivent !

Attendons-nous au pire…

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