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samedi 21 juillet 2018

L'affaire Benalla, une scandale d'Etat. Indubitablement !




L'affaire Benalla, c'est quoi finalement ? C'est çà, tout ça:


Une affaire qui médiatiquement n'a démarré qu'il y a à peine soixante douze heures !

C'est l'histoire d'un gars sorti de nulle part si ce n'est d'une banlieue pourrie d'Evreux qui à 19 ans se retrouve garde du corps de Martine Aubry, garde du corps de Hollande à 20 ans, chauffeur de ministre, brièvement certes, à 21 ans, puis imposé par Manuel Valls pour un stage dans une école d'officiers de gendarmerie à 22 ans et nommé lieutenant-colonel de réserve à 25 ans !

Un gars qui malgré ses intenses occupations réussit à obtenir un master en droit,

Un gars qui devient un des plus proches collaborateurs du Président de la République, nommé conseiller spécial et n'apparaissant sur aucun organigramme de l'Elysée.
Un gars qui devient donc à 25 ans garde du corps du président alors que ce dernier a déjà une garde rapprochée officielle de 70 bonhommes.
Un gars qui s'attribue indûment la fonction et les insignes de policier et qui tabasse des manifestants au su du premier ministre, du directeur de cabinet de la présidence et du Président

Un gars qui est sanctionné pour ces faits par une mise à pied de seulement quinze jours.

Un gars que le Président réintègre soi-disant pour ne plus s'occuper que de taches administratives mais qui, photos et vidéos à l'appui, continue de s'occuper de sécurité et que l'on retrouve même à Roissy le jour de l'arrivée des Bleus tentant de se substituer aux forces de gendarmerie présentes.


Un gars dont on apprend qu'il devait s'occuper des Macron lors de leur prochain séjour à Brégançon.

Un gars qui a une carte officielle de l'Elysée, une superbe voiture de police que même un directeur départemental de police n'aurait pas, voiture avec gyrophare amovible et feux dans la calandre.

Un gars qui malgré avoir été sanctionné touche 10 000 euros de salaire et à qui l'Elysée fournit un logement de fonction dans une dépendance de la présidence alors qu'il en possède déjà un dans les Hauts de Seine.

Un gars dont on apprend aussi que l'Elysée voulait lui attribuer le rang de sous-préfet alors que l'âge requis minimum est de 36 ans.

Quoi d'autre ?

Un porte-parole de l'Elysée, Bruno Roger-Petit, qui ment.

Une procédure de licenciement imposée à l'Elysée sous la pression médiatique et politique,

la perquisition de son domicile personnel mais pas de l'appartement de fonction, la mise en garde à vue du dit gars,

la mise en garde à vue d'un autre "faux" policier, réserviste de la gendarmerie, qui était aux côtés de Benalla pour casser du manifestant le 1er mai,

la mise en garde à vue de 3 hauts gradés de la police nationale qui fournirent au bonhomme des vidéos auxquelles légalement il n'avait pas accès le jour même où Le Monde divulgue l'affaire,

3 enquêtes ouvertes dont une enquête parlementaire, première étape, théoriquement, pour enclencher une éventuelle destitution du Président de la République,

une assemblée nationale paralysée et qui ne veut plus travailler tant que l'affaire ne sera pas éclaircie,

une majorité parlementaire dans le plus grand des embarras, une opposition vent debout,

un premier ministre convoqué par l'Assemblée,

Un président de la République, un premier ministre, un ministre de l'intérieur et une ribambelle de fonctionnaires de police qui, théoriquement là aussi, risquent une mise en examen pour non dénonciation de délit (art.40),

Un Président de la République, garant de la Constitution, aux abonnés absents...

Quoi d'autre ? Et bien je crois que c'est à peu près tout pour le moment.

C'est proprement hallucinant ! Mieux ou pire que l'affaire Cahuzac, au choix... Un scandale d'Etat, indubitablement.


Déliquescence...


Qui sera le fusible ? Parce qu'il en faudra forcément un...

Et personne pour se poser la question de la relation qui lie ce Benalla à Macron parce que, forcément, il y a un truc pour que Jupiter ait tant offert à ce trouble personnage.Une journaliste a bien essayé, hier soir sur BFM, elle a été vite recadrée et prié de ne s'en tenir qu'aux faits...

A suivre...

Addendum: et voilà qu'on apprend que Benalla avait depuis un an un badge d'accès à toute l'Assemblée Nationale avec la plus haute accréditation. Ingérence de la présidence dans le législatif, atteinte à la séparation des pouvoirs ?
 

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