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jeudi 26 juillet 2018

Chienlit au Palais. « Le seul responsable c’est moi, qu’ils viennent me chercher ». Retenue de salaire fictive !

 
 
Chienlit au Palais. « Le seul responsable c’est moi, qu’ils viennent me chercher ». Retenue de salaire fictive !
 
Emmanuel Macron : “S’ils cherchent un responsable, dites-leur, dites-leur chaque jour, vous l’avez devant vous. Le seul responsable de cette affaire, c’est moi et moi seul. Celui qui a fait confiance à Alexandre Benalla, c’est moi, le président de la République. Celui qui a été au courant et a validé l’ordre, la sanction de mes subordonnées, c’est moi et personne d’autre. Ça n’est pas la République des fusibles, la République de la haine. On ne peut pas être chef par beau temps. S’ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français.”
 
Autre « scoop » du jour de l’affaire Benalla qui n’en finira plus de finir, c’est évidemment l’audition du mamamouchi Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République, qui a déclaré devant la Commission sénatoriale que « Benalla n’avait pas eu de suspension de salaire effective » et que « l’argent serait retenu dans son solde de tout compte sur ses congés payés lors de son licenciement »…
Oups, ça, c’est de la sanction exemplaire.
En faisant sa sortie hier, Macron a tenté de mettre fin aux polémiques et de reprendre la main.
Cela ne fonctionnera vraisemblablement pas, car les écuries d’Augias de la Macronie sont pleines et débordent.
Les journalistes se lâchent et le déferlement est le même que sur les affaires Fillon avec des enchaînements dévastateurs.
Il est néanmoins un bon point à décerner à Macron qui est celui de dire le responsable c’est moi. C’est un axe excellent de communication presque régalien.
En revanche, le « qu’ils viennent me chercher » est de trop et vient fracasser ce qui était positif dans le fait d’assumer en expliquant qu’à cette époque, personne ne le protégeait et que certains se sont engagés.
L’histoire est belle.
La compassion peut naître du soutien aux proches que l’on ne laisse pas tomber…
Mais dans ce cas, on ne provoque pas, car Benalla n’est plus là…
Alors si on veut venir le chercher, qui va le protéger ?
 
Le sujet c’est tout de même le sentiment de toute-puissance du président qui se fait rappeler à l’ordre. Et manifestement, cela n’a pas suffi, cela va donc continuer tout l’été.
 
Un vrai feuilleton !!
 
Charles SANNAT

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