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samedi 7 juillet 2018

Bébé décapité en public en Allemagne



Stéphane Montabert
L'histoire remonte au mois d'avril, mais la vérité n'émerge que maintenant.
Allemagne – Jeudi, sur le quai du RER de la gare Jungfernstieg à Hambourg, Mourtala M., un « réfugié » nigérien, a mortellement poignardé son épouse, une Allemande de 34 ans, et leur enfant âgé d’un an à peine.
Cet immigré africain serait arrivé en Allemagne en 2013, après avoir débarqué à Lampedusa. Il avait été accueilli dans l’église Saint-Paul de Hambourg où l’on suit à la lettre les directives immigrationnistes du pape François.
L’immigré infanticide a été arrêté par la police et incarcéré.
Voilà comment l'information fut présentée en France.
Elle fut aussi transmise en Suisse, en Inde, au Pakistan, en Afrique du Sud et naturellement aux États-Unis.
En Français, seule une publication moins "mainstream" se permit de rentrer dans quelques détails du mode opératoire:
Jeudi 12 avril à Hambourg en Allemagne. Plusieurs dizaines de passagers attendent leur train à Jungfernstieg, une station de métro du centre-ville, quand soudain vers 10h30, une scène d’horreur se déroule sous leurs yeux. Un homme d’une trentaine d’années s’approche d’une mère de famille et de sa fille de 1 an. Il sort un énorme couteau de cuisine puis les poignarde toutes les deux. Sauvagement.
La police et les pompiers arrivent sur place très rapidement. Pour la petite fille, hélas, il est déjà trop tard. Elle succombe à ses blessures sur le quai de la gare. La mère, quant à elle, parvient à être réanimée mais elle mourra finalement à l’hôpital…
“Il les a clairement visées et ne leur a laissé aucune chance”, précise aujourd’hui Timo Zill, porte-parole de la police de Hambourg. D’après les déclarations de cet officier, le tueur, originaire du Niger en Afrique, était l’ex-mari de la jeune femme, une allemande de 34 ans. Il était aussi le père de l’enfant. (...)
Quelques termes manquent de ces descriptions:
  • "Bébé". Les médias préfèrent pudiquement évoquer un "enfant âgé d'un an" pour diminuer la perception d'horreur par le public, mais on parle d'une fille de un an, c'est-à-dire d'un bébé.
  • "Décapitation". Parce que l'assassin a bel et bien décapité l'enfant et ne l'a pas seulement poignardé.
Nous le savons à travers des témoignages concordants et parce que désormais des images du crime, commis en plein jour et en pleine foule, circulent.
Un citoyen ghanéen, Daniel J., chanteur de gospel dans une église évangélique de Hambourg présent sur le quai à ce moment-là eut la présence d'esprit de filmer.
Je vous déconseille d'aller voir.
Mourtala Madou, immigrant illégal du Niger âgé de 33 ans, n'a laissé aucune chance à son ex-petite amie, Sandra P, et leur fille Miriam âgée d'un an.
Les médias ne rapportent pas que le premier enfant de la victime, âgé de 3 ans, était lui aussi sur les lieux et vit sa mère et sa sœur assassinées juste devant lui.
Ils précisent pudiquement que les coups de couteau étaient "précis".
L'assassin a commencé par s'enfuir de la scène de crime ; il n'appela la police pour se rendre que plus tard.
Il aurait agi "par colère et esprit de revanche" car une cour de justice lui aurait dénié la veille la garde jointe de sa fille.
En réalité, Madou aurait menacé de s'en prendre à Sandra P. et au bébé depuis des mois.
Un inspecteur expliqua aux journalistes que la police avait lancé une enquête mais avait conclu que les "menaces n'étaient pas crédibles" et abandonna les charges.
Un an et demi plus tôt, en Octobre 2017, un juge mit fin à une ordonnance restrictive que Sandra P. avait obtenue deux mois auparavant en estimant qu'il ne voyait "aucune preuve" que Madou la menaçait.
C'est en même temps que les menaces de Madou se firent plus précises et qu'il annonça clairement: "je vais tuer notre fille, et après ce sera ton tour!"
Or, et c'est là que les choses deviennent instructives, les autorités allemandes font de gros efforts pour supprimer toute trace de cette vidéo du témoin et tous les articles qui l'évoquent, ou qui évoquent le crime lui-même.
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Voilà pourquoi de nombreux liens fournis dans ce billet pointent vers des archives plutôt que les sites eux-mêmes, où l'information est rapidement purgée.
On ne s'étonnera pas que les autorités allemandes essayent de taire la vérité, comme en Suisse d'ailleurs, mais les moyens déployés pour atteindre l'objectif montrent les priorités des pouvoirs publics:
Heinrich Kordewiner, un blogueur de Hambourg qui découvrit la vidéo de Daniel J. sur sa page Facebook, la mit en ligne sur YouTube. Quelques jours plus tard, une équipe d'inspecteurs et d'officier de la cyber-police de Hambourg arriva à l'appartement de Kordewiner avec un mandat de perquisition. Les agents confisquèrent son ordinateur, son téléphone mobile et d'autres appareils électroniques, dans le but avoué de trouver des "preuves" de son "crime". Celui dont il était et dont il est toujours accusé: avoir mis en ligne la vidéo.
Kordewiner et son colocataire racontèrent le raid à Gatestone, qui eut lieu à 6h45 du matin. Alors qu'ils refusèrent d'ouvrir la porte, la police l'enfonça - et lança ses recherches jusque dans la chambre du colocataire, qui n'était même pas concerné par le mandat de perquisition. "L'officier de police dit qu'il pouvaient aussi chercher des cartes SD", raconte le colocataire. "Alors qu'il renversait mes livres des étagères, il sous-entendit qu'il avait le droit de mettre sens dessus dessous l'appartement tout entier. Il m'intima de rester tranquille."
Comme toujours et partout dans les affaires de censure, celle-ci finit par avoir un effet complètement opposé à son objectif initial.
Kordewiner fut mis en accusation pour avoir "envahi la sphère privée" de la victime de l'assassin, en vertu du paragraphe 201a du code pénal allemand, voté en 2015.
La législation de censure d'Internet fut poussée par le Ministre de la Justice d'alors, le social-démocrate Heiko Maas - aujourd'hui Ministre des Affaires Étrangères dans le gouvernement Merkel - soi-disant au nom de la protection des victimes d'accident de la route contre d'éventuels voyeurs.
Même alors, la loi controversée fut longuement débattue en 2014 et dénoncée par des associations de journalistes comme mettant en danger la liberté de la presse.
Le raid contre Kordewiner fut justifié par une "atteinte à la vie privée" mais cet angle d'attaque est extrêmement faible.
Seul le pied de la victime peut être aperçu dans la vidéo, et seulement pendant un bref instant. Comme le quotidien Hamburger Abendblatt le fit remarquer, la prise de vue est "floue, prise à distance et ne permet pas l'identification de qui que ce soit."
Pendant ce temps, le journal Die Welt mit en ligne une vidéo montrant un gros plan du corps de la victime - sans rencontrer la moindre réaction des pouvoirs publics.
La seule différence entre les deux vidéos est l'évocation d'une décapitation en commentaire sur celle de Daniel J.
De ce point de vue, la prétendue "atteinte à la vie privée" résonne comme un prétexte.
Les pouvoirs publics allemands font de leur mieux pour cacher la décapitation du bébé au grand public.
La procureure d'État Nana Frombach évoque une simple "rumeur".
Tout au plus admit-elle que le bébé avait subi "de graves blessures au cou".
Nana Frombach dépend de l'autorité du gouvernement de Hambourg, une coalition d'écologistes alliés à des socio-démocrates.
Le Ministre de la Justice local, Till Steffen, est membre des Verts.
En 2016, il empêcha la police de diffuser des photos d'Anis Amri, conducteur responsable de l'attentat au camion de Berlin, alors qu'il était en fuite, craignant que la diffusion des images du suspect n'alimente des "réactions racistes."
Malheureusement pour ces gens, le récit de ce qui s'est passé est dans un document officiel public - le mandat de perquisition utilisé pour forcer et fouiller l'appartement d'Heinrich Kordewiner.
Le document, dont Kordewiner reçut une copie, mentionne que Madou "voulait punir la mère de l'enfant" et "faire respecter ses prétentions de pouvoir et de possession."
Avec "l'intention de tuer", Madou prit "soudainement" un couteau du sac-à-dos qu'il transportait, puis "poignarda l'enfant dans le ventre et suite trancha presque entièrement son cou."
Et depuis quelques jours, cette affaire - qui remonte à avril de cette année - est en train de devenir virale.
Pourquoi ne pas mentionner la décapitation?
Chacun aura sa propre idée des raisons de cette censure.
Mais il est clair que les autorités allemandes disposent désormais d'un vaste arsenal de mesures juridiques pour empêcher toute diffusion d'une vérité dérangeante et n'hésitent pas à s'en servir - au point que certains se demandent s'il est encore possible de rendre compte correctement du prochain attentat islamiste commis en Allemagne.
Comment publier la moindre image des victimes, même impossibles à identifier, si ces diffusions suffisent à constituer autant "d'atteintes à la vie privée" ?
Pour le quotidien régional Hamburger Abendblatt, ce double meurtre est un crime passionnel qui n'a pas le moindre intérêt particulier pour le grand public.

Dans la future Allemagne radieuse d'Angela Wir schaffen das!
Merkel, il ne faudra pas longtemps avant que les témoins d'une décapitation publique ne soient tous déportés, hurlants, dans les geôles du Ministère de l'Amour de 1984.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 7 juillet 2018

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