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samedi 23 juin 2018

Le plan de l’UE pour juguler la crise migratoire capote avant d’avoir commencé, car pas un seul pays africain n’est d’accord



     
La tentative désespérée de l’Union européenne de se sauver d’un soulèvement populiste en révisant sa politique d’immigration a avorté avant même d’avoir obtenu le feu vert.

La Commission européenne avait annoncé un plan visant à mettre en place des centres de filtrage des migrants sur le sol africain afin de tenter de réduire le nombre des personnes qui se risquent à traverser la Méditerranée pour gagner l’Europe.
Mais Dimitri Avramopoulos, le Commissaire européen en charge de la migration, a avoué que l’Algérie, l’Égypte, la Libye, le Maroc, le Niger et la Tunisie n’avaient pas été consultés et qu’aucune proposition officielle ne leur avait été adressée.
Tahar Cherif, l’ambassadeur de Tunisie auprès de l’UE, a déclaré : « La proposition a été soumise au chef de notre gouvernement il y a quelques mois lors d’une visite en Allemagne, la demande a également été faite par l’Italie et la réponse est claire : non ! »
Les eurodéputés ont fait des pieds et des mains pour trouver quelque chose qui puisse sauver la chancelière allemande Angela Merkel en butte à une fronde à cause de sa politique d’immigration.
Le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, membre du parti sœur [frère] de Mme Merkel, la CSU, a donné à la chancelière un délai de deux semaines pour résoudre la crise migratoire du pays.
Il suit une ligne plus dure, voulant renvoyer les migrants à la frontière, en violation des règles de l’UE.
L’UE tiendra un sommet d’urgence ce week-end, réunissant Allemagne, France, Italie, Espagne, Grèce, Bulgarie, Pays-Bas et éventuellement Belgique et Malte, en vue de trouver une solution dimanche.
Mais le Premier ministre italien Giuseppe Conte a déclaré qu’il refuserait de signer une déclaration commune avec l’UE sur la manière de faire face à la crise.
La semaine dernière, le nouveau ministre de l’Intérieur du pays, Matteo Salvini, a interdit aux bateaux non gouvernementaux d’accoster en Italie s’ils avaient sauvé des migrants à bord.
La Hongrie a déjà annoncé qu’elle et les autres pays de Visegrad – Tchéquie, Pologne et Slovaquie – ne participeraient pas à ce mini-sommet.
Le Premier ministre Viktor Orban a déclaré que la question devait être discutée par tous les États membres lors d’une réunion officielle du Conseil européen, plutôt qu’en petit comité par la Commission européenne : « Nous comprenons qu’il y a des difficultés politiques internes dans certains pays, mais cela ne doit pas conduire à une précipitation paneuropéenne. »
Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré qu’il n’y assisterait pas non plus : « Ils veulent réchauffer la proposition que nous avons déjà rejetée. »

Source : Daily Express

Résumé Cenator pour lesobservateurs.ch

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