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dimanche 8 avril 2018

Etudiants-diants-diants : feraient mieux de réclamer des cours de français !

 
 


Le 08/04/2018


Quand on lit le dossier de l’UNEF, on comprend que ces malheureux-là demandent à obtenir leurs examens d’office…
 
Ils sont charmants, nos étudiants grévistes – pour autant qu’ils soient réellement étudiants, ce qui n’est pas garanti du tout, mais passons…
Ainsi, il ne vous aura pas échappé que ces jeunes gens, bloqueurs d’universités en déroute, réclament la moyenne d’office aux examens de second semestre, en mai prochain : 10 pour tous !
À la faculté de la Victoire, à Bordeaux, c’est mieux encore : le quotidien Sud-Ouest nous apprend que « les occupants réclament l’annulation des examens du second semestre qui doivent commencer en mai et… “la note de 15 au minimum afin que les étudiant-e-s ne soient pas pénalisés dans leurs études” ».
Je vous le dis comme je le pense : ces gens-là jouent petit bras.
Pourquoi s’arrêter là : il faut demander l’agrégation !
Le ministre Blanquer affirme que les examens auront bien lieu, comme le Premier ministre Édouard Philippe, qui confie au micro de France Inter : « Cela me laisse rêveur sur la conception qu’ils ont de leur travail et de la chance qui leur est donnée d’aller à l’université. »
Même discours chez le ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal : « Un diplôme correspond à une somme de connaissances acquises. Si les connaissances ne sont pas acquises, ça n’a pas de sens de donner une note. »
Fort bien raisonné, chère Madame.

Hélas, et c’est là tout le cœur du problème : les connaissances ne sont pas acquises, mais on donne néanmoins des notes et des diplômes.
Et quand l’élémentaire logique voudrait que, sans connaissances élémentaires, on n’entre pas à l’université, la réalité est inverse.
La preuve par l’UNEF.
Le syndicat étudiant, à la pointe du mouvement de protestation contre le nouveau Parcoursup, a en effet produit un dossier de presse sur lequel Le Canard enchaîné a attiré toute notre attention.
Il faut dire que c’est – pas de chance pour ceux qui l’ont produit – une magnifique démonstration de cette dure réalité : nombre de ceux qui fréquentent l’université n’y sont pas à leur place.
Et quand on lit le dossier de l’UNEF, voyez-vous, on comprend que ces malheureux-là demandent à obtenir leurs examens d’office…
En voici quelques extraits :

« Ainsi, loin des effets d’annonces, la loi “Orientation et réussite des étudiants” ne vient pas rompre avec les difficultés de l’enseignement supérieur mais vient crée de nouvelle barrière à l’accès des jeunes à la filière de leur choix. »

« Ce sont ainsi près d’une filière sur trois qui dès cette année va être amené à pratiquer la sélection à l’entrée à l’université. »

« Dans ces circonstances exceptionnelles, l’UNEF sort un dossier pour mettre en avant les impacts de la réforme sur les jeunes, pour illustrer le nombre de filière qui vont devenir sélective et appelle à se mobiliser… »

« Des délais extrêmement restreint augmentant cette orientation subie », « des délais extrêmement contraignant. »

« Ce sont concrètement de nombreux jeunes qui, faute d’un classement favorable pour leur inscription dans la filière universitaire de leur choix, vont devoir subir une attente interminable pendant plusieurs fois, tout en ayant des rappels incessants que ces formations ne seraient pas faites pour eux. »

« …la loi Orientation et réussite des étudiants donnent la possibilité aux établissements de sélectionner les jeunes dans les filières en tension. »

« Nous avons mis en parallèle le vœu préférentiel fait par chaque étudiant, et le nombre moyen de vœux réalisé∙e∙s par les bachelier∙e∙s et les étudiant∙e∙s en réorientation. La moyenne est ainsi de 7,4 vœux réalisés par les jeunes pour une filière privilégié. »

Etc.

Je vous épargne le reste.
Il paraît que ce texte en est à sa quatrième version.
On peut donc considérer qu’il a été lu et relu.
Pour plagier le Premier ministre, « ça laisse rêveur »…
Mais attention, hein, aussi bourré de fautes de grammaire et de syntaxe qu’il soit, vous noterez qu’on y respecte scrupuleusement l’écriture inclusive.

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