Le 16/03/2018
Entre les convictions écologiques et le « business », les avancées sont contradictoires.
« Nous sommes fiers d’accompagner la transition énergétique de l’Inde », tweetait, satisfait, Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF, après la signature de l’accord.
Emmanuel Macron avait renchéri en déclarant espérer que l’accord définitif sur la construction de la centrale serait signé avant la fin de cette année.
Le ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot n’était pas là. On comprend un peu pourquoi. Entre « énergétique » et « écologique », il y a un énorme fossé de transition, destiné à celer les carburants nucléaires usagés…
Pourtant, dans l’agenda du Président français, il y avait aussi une session de la toute nouvelle Alliance solaire internationale (ASI) lancée à Paris entre la France et l’Inde, en marge du désormais irréversible mouvement écologiste initié par la COP21.
Avec son égérie nommée ambassadrice de ladite ASI, Ségolène Royal.
Entre les zones tropicales, terrains de prédilection des panneaux voltaïques et les pôles Nord et Sud, dont la même fut nommée ambassadrice, les chocs climatiques et les changements de tenue vont mettre sa « bravitude » à rude épreuve…
Le programme énergétique à base de nucléaire de Delhi n’est pas nouveau, pas plus que ce projet franco-indien.
L’Inde compte déjà 7 centrales équipées de 20 réacteurs.
Les premiers contacts pour un nouveau développement impliquant la France remontent à 2009, sous le règne d’Anne Lauvergeon, avec Areva.
Nicolas Sarkozy, en 2010, puis son successeur se sont directement impliqués, François Hollande ravivant de nouveau la flamme coopérative en janvier 2016 avec la signature d’un protocole d’accord.
Mais on sait que les Indiens sont longs, sourcilleux et pugnaces dans la signature de contrats.
Nicolas Hulot ne pouvait ignorer toutes ces démarches, en entrant au gouvernement.
Mais entre les convictions écologiques et le « business », les avancées sont contradictoires.
Au national l’apologie de l’écologie quel qu’en soit le prix, à l’export le basculement inversé de la balance commerciale qui en a bougrement besoin.
Pour preuve le très moderne et très onéreux EPR qui est en construction ou en projet sur trois sites, à Hinkley Point en Angleterre, à Taishan en Chine, et le plus célèbre, à Flamanville dans l’Hexagone.
Concernant le traitement des combustibles usagés sortant des centrales, on ne dit pas encore si la France s’engage corrélativement à les recycler proprement et durablement à défaut d’obliger contractuellement le client aux mêmes exigences. Mais entre les convictions écologiques et le « business », les avancées sont contradictoires.
Au national l’apologie de l’écologie quel qu’en soit le prix, à l’export le basculement inversé de la balance commerciale qui en a bougrement besoin.
Pour preuve le très moderne et très onéreux EPR qui est en construction ou en projet sur trois sites, à Hinkley Point en Angleterre, à Taishan en Chine, et le plus célèbre, à Flamanville dans l’Hexagone.
Car, en revanche, nul n’ignore que le pays de Gandhi n’est pas un modèle en matière d’assainissement des déchets de différentes origines, qu’il récupère du monde entier et revalorise à sa façon, ou plutôt de diverses manières souvent artisanales…
Mais l’Inde, c’est loin, et le territoire est immense !
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