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mardi 6 mars 2018

L’Union européenne, arbre sans racines qui perd ses branches.



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Ca devient une habitude. 

A chaque fois qu'un pays membre de l'Union européenne renouvelle ses autorités politiques, les esprits forts ne peuvent que déplorer la montée des populismes, des mouvements antisystèmes, du racisme, de la xénophobie et autres qualificatifs flétrissants.
L'Angleterre a ouvert la voie avec le Brexit.
La France a porté le Front national a un niveau historiquement haut, suivi par l'Allemagne avec l'AfD.
L'Autriche a permis au FpÖ de revenir au gouvernement et l'Italie vient d'infliger une gifle sans précédent à la gauche, plaçant le mouvement 5Etoiles en première position.
Tous ces succès ont un point commun, la défiance envers l'Union européenne perçue désormais comme la source de bien des maux et non plus comme le baume susceptible de calmer la douleur des peuples.
Les résultats italiens sont particulièrement révélateurs du désamour face à l'Olympe technocratique bruxellois.
L'ancienne commissaire européenne Emma Bonino avait intégré la coalition de centre gauche avec son parti Plus d'Europe E+, faisant le choix de l'Europe face au populisme selon Le Monde du 02 mars dernier.
Hélas, le rempart qu'elle se proposait de représenter n'a atteint que 2,5%, donnant une idée à tout le moins claire de ce que la Botte pense de l'Union européenne.
Jean-Claude Juncker, président de la commission n'a pas fini d'éructer contre ces pays démocratiques qui ont l'odieuse habitude de consulter leurs citoyens quant à leur avenir.

Pour l'heure, il est occupé à sanctionner la Pologne qui deviendrait une proto-dictature, ce qui nécessite des mesures.
Le pauvre homme aura néanmoins quelque peine à punir les Polonais vu que la Hongrie a fait savoir qu'elle ne suivrait pas la cohorte bien-pensante, chose fâcheuse puisqu'il faut l'unanimité des membres pour prendre ce genre de sanctions.
Cette situation nous permet de nous montrer raisonnablement optimistes en vue des élections fédérales de l'automne 2019.
La situation de l'Europe conduite par une Allemagne à la coalition chancelante ne va pas aller en s'améliorant, bien au contraire.
Les mouvements eurosceptiques prennent de l'ampleur et ne manqueront pas d'avancer lors des élections européennes de mai 2019, apportant la contestation au sein même de ce parlement croupion réduit à entériner les lubies de la commission.
En parallèle, les gouvernements nationaux devront quand même un peu tenir compte de l'opinion publique et seront de plus en plus hostiles aux diktats bruxellois, tout particulièrement en matière migratoire.
La Commission formée de technocrates sourds et aveugles sera de moins en moins écoutée, si ce n'est par la Suisse qui veille, grâce à Simonetta Sommaruga, à reprendre goulûment tout ce que Bruxelles prescrit.
Le délitement de la grande utopie a commencé et chaque jour qui passe montre à quel point l'UDC a eu raison de préserver la Suisse d'une dissolution dans ce marécage putride. Face à une gauche qui rêve toujours d'une adhésion signifiant la fin de notre démocratie directe, nul doute que la Suisse soutiendra le seul parti qui a toujours eu une position claire sur la question, désireux que notre pays reste libre, indépendant et neutre à jamais, à savoir l'UDC.

Yvan Perrin, 5 mars 2018

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