Les différents ministres de l’Éducation nationale, derrière des proclamations de fermeté, ont tous cédé à ce prosélytisme.
Depuis l’affaire du voile de Creil en 1989, les différents ministres de l’Éducation nationale, derrière des proclamations de fermeté, ont tous cédé à ce prosélytisme qui n’a cessé de s’amplifier.
Et la Justice française était là pour permettre aux signes musulmans de pénétrer dans l’enceinte des établissements, avec des arrêts du Conseil d’État, tous plus muslim-friendly les uns que les autres. Tout comme son « étude » de 2013 sur les accompagnateurs de sorties scolaires qui, n’étant pas fonctionnaires, n’étaient pas tenus à l’obligation de neutralité religieuse !
Précisant sa vision du problème dimanche, au « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI« , M. Blanquer, que l’on aurait pu croire plus combatif que ses prédécesseurs, s’est en fait montré très conciliant, apportant la caution du « en même temps » macronien à toutes leurs démissions irresponsables :
« Mon approche personnelle, c’est que toute personne qui accompagne les élèves est en situation d’être ce qu’on appelle un collaborateur bénévole du service public […] qui doit se conformer à un certain nombre de devoirs. C’est ma position.Belle réponse sur laquelle on pourra méditer longtemps. M. Blanquer a inventé en direct le syllogisme de la soumission :
– Donc pas de voile pour les accompagnatrices, selon vous ?
– Normalement non. Maintenant, je respecte le droit, bien entendu, et il y a un état de la jurisprudence qui doit être consacrée.
L’intrusion de l’islam est anormale.
Mais le droit l’autorise.
Or, je respecte le droit.
Donc je me couche devant l’entrée de l’islam dans les établissements scolaires.
L’Histoire retiendra que c’est un agrégé de droit public qui l’a formulé ou « consacré », pour reprendre son mot qui en dit si long.
Une consécration de la soumission qui a, au moins, le mérite de la clarté : il ne faudra pas compter sur M. Blanquer pour changer ces lois qui « consacrent » le voile islamique à l’école.
Après la longue liste des ministres de l’Éducation nationale depuis M. Jospin en 1989, après le Conseil d’État, M. Blanquer est venu apporter, avec son syllogisme, sa pierre à l’édifice de la démission de l’État devant les exigences islamiques à l’école.
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