Caroline Artus
On assiste désormais à l’aboutissement d’un véritable renversement anthropologique.
En octobre, Sonia Nour, fonctionnaire territoriale à La Courneuve, municipalité communiste, voyait dans l’assassin égorgeur de deux jeunes femmes à Marseille – étranger illégal, délinquant, radicalisé aux multiples identités et multirécidiviste tout juste remis en liberté – un martyr.
Avec l’inauguration du Musée des martyrs, à Berlin, ce 29 novembre, on assiste désormais à l’aboutissement d’un véritable renversement anthropologique : la justification pleine et entière des actes terroristes islamistes.
Musée des martyrs, donc.
Une installation que Ida Grarup Nielsen et Henrik Grimbäck avaient déjà exposée, l’an dernier, dans leur pays, glorifiant des personnalités historiques mortes pour leurs convictions.
Tels Socrate, sainte Appoline d’Alexandrie, Martin Luther King et… Omar Mostefaï !
Mostefaï, l’un des tueurs du Bataclan, qui a fauché la vie de 89 personnes, un martyr !
Comprenez, ces merveilleux artistes danois se sont assigné pour dessein d’« élargir la notion de martyr », explique l’association Nordwind, qui dirige l’installation du musée.
Il serait, en outre, tout à fait malvenu de porter un « jugement de valeur » à l’encontre d’un homme qui a « sacrifié » sa vie…
Sacrifié sa vie en sacrifiant celle des autres : drôle de conception du martyr, les martyrs classiques, si l’on ose dire, n’ayant jamais eu pour habitude d’entraîner des innocents dans leur sacrifice !
Et pourquoi ce brave Mostefaï s’est-il cru obligé de massacrer à tour de bras ?
Quel était l’objet de son sacrifice, à lui ?
On apprend par le guide audio qu’il « luttait contre la culture occidentale ».
C’est vrai et donc… c’est bien ?
Ces deux zozos d’« ârtistes » défendent donc un islamiste qui veut leur enlever le pain de la bouche…
« Jour après jour, mois après mois, année après année, il est indéniable que des paliers sont franchis », écrivait très justement, dans ces colonnes, il y a deux semaines, Gabrielle Cluzel, en réaction aux propos tenus par une journaliste de Mediapart selon laquelle « l’islamisme, en tant que tel, n’est pas, en soi, une chose grave ».
En requalifiant des barbares sanguinaires qui tuent au nom d’Allah en « martyrs », en relativisant l’islamisme – jusqu’à, in fine, le justifier -, l’ultime palier a été franchi.
On serait même tenté de constater laxc croisée des chemins dépassée.
Là, en Allemagne, ici, en France, estime-t-on le peuple suffisamment mûrement soumis, ou indifférent, pour lui faire accepter de se faire assassiner ?
Bien sûr, au Danemark, des critiques se sont élevées, l’an dernier.
Elles n’ont rien empêché : quand des associations subventionnées par l’État, donc les impôts – Nordwind étant, semble-t-il, financée par le fonds culturel de la capitale allemande et la fondation pour la culture de la République fédérale (Bild) -, et faisant l’apologie du terrorisme islamiste ne sont pas condamnées et interdites par ledit État, c’est qu’il est complice.
Hier, il ne fallait pas confondre islam et islamisme, aujourd’hui, l’islamisme n’est pas grave et ses terroristes sont des martyrs. Et demain ?
Proclamation, tout naturellement, d’une République islamique qui mettrait fin au terrorisme ?
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