Olivier Damien
La presse nationale n’a évidemment pas relayé ces informations, préférant les selfies de notre Président au ski !
À quelques heures d’intervalle, alors que les Français s’apprêtaient à fêter Noël, la presse régionale rendait compte de l’état d’insécurité dans lequel se trouvent un nombre de plus en plus important de nos quartiers.
À commencer par Marseille, où un nouveau règlement de comptes, sur fond de trafic de drogue, vient de faire une nouvelle victime.
La treizième depuis le début de l’année.
Et puis Carpentras où, en pleine journée, des échanges de coups de feu ont retenti, nécessitant l’intervention du RAID.
Là encore, un probable « différend » entre dealers.
La presse nationale n’a évidemment pas relayé ces informations, préférant les selfies de notre Président au ski !
Il est vrai qu’au moment où le projet d’
Emmanuel Macron sur la « nouvelle » police de sécurité du quotidien s’apprête à être diffusé, il convenait de ne pas inquiéter l’électeur.
Pourtant, le phénomène prend chaque jour de l’ampleur.
Solidement installées dans les quartiers de certaines villes qui deviennent des territoires perdus de la République, des bandes de criminels se livrent à tous les trafics et agissent en parfaite impunité, ou presque.
À ce point que de nombreux habitants n’en peuvent plus et portent sur la place publique un mal-être qu’il est facile d’imaginer.
À l’image des résidents d’un quartier HLM de Toulouse, celui des Izards, qui dénoncent être quotidiennement pris en otages par des trafiquants qui dictent leur loi, allant même jusqu’à menacer par voie d’affichage public quiconque tentera de s’opposer à leurs activités criminelles.
Ils racontent comment des locataires, à qui, sous peine de représailles, obligation a été faite de laisser les portes de leurs appartements ouvertes, se sont retrouvés, chez eux, nez à nez, avec des dealers qui cherchaient à échapper à la police.