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dimanche 26 novembre 2017

« Mélenchon et ses contes de fées »

 


samedi 25 novembre 2017, par Comité Valmy
 
C’est un Mélenchon cravaté de rouge qui s’affiche en compagnie de l’ex-Rothschild propagandé devenu président de la République, un Mélenchon détendu et rigolard, avec son derrière écrasé sur la soie d’un fauteuil volé par une République bourgeoise et couronnée à une monarchie has been et décapitée.
 
L’ex apparatchik socialiste gérant de la France Insoumise s’est senti tellement à l’aise face au président des riches qu’il n’a pas hésité à évoquer « le plaisir de la conversation avec quelqu’un qui a bien des défauts, mais qui a la qualité de ne pas fuir le débat ».
Un débat inutile, oublie-t-il de préciser, puisque Macron détient les pleins pouvoirs grâce à sa majorité à l’Assemblée et pourra, quel que soit “le plaisir de la conversation” éviter de poursuivre les gros évadés fiscaux et appauvrir la France en la soumettant aux diktats d’une Allemagne qui, cette fois, n’a pas eu besoin de chars pour occuper Paris, la collaboration des élites étant largement suffisante.
C’est le même Mélenchon qui, à propos du milliardaire défunt Pierre Bergé a évoqué un “homme simple dans sa relation avec les autres”, un homme qui “n’avait pas voué sa vie à l’argent qu’il possédait”, mais qui s’était lancé, faute de défendre une cause sociale, dans les combats sociétaux de “lutte contre le sida, pour les arts libres et contre le racisme”, contribuant ainsi “au patrimoine moral de l’insoumission” !

Lutter contre le racisme et le sida, c’est bien en effet.
Quant aux arts libres je m’en fous, je ne sais d’ailleurs pas ce que c’est et je laisse ça aux bobos et aux oisifs, à chacun ses priorités.
Mais dire que Pierre Bergé a eu des relations simples avec les autres, il y a de quoi choquer quand on a lu les révélations de l’ex-chauffeur d’Yves Saint-Laurent qui fut autrefois victime de l’impressionnante et destructrice libido du milliardaire dominateur qui l’avait promené en laisse, à quatre pattes, et l’avait fouetté jusqu’au sang avant de lui uriner dessus, simplicité oblige.

Mais on me dira peut-être que l’attitude de Pierre Bergé était en soi un art libre…
Alors on comprendra que Mélenchon me paraisse un brin ambigu, un brin cabot, et pas du tout fiable au fond.

Et je comprends qu’on puisse le percevoir comme un bon moyen, inventé par le système, pour canaliser les mécontentements, les détourner et les amener à naufrager dans le grand marécage du suffrage universel qui permet aux Gros de toujours grossir dans une société où les combats sociétaux ont remplacé les luttes sociales, ce grand marécage du suffrage universel dont Bloy disait qu’il était “l’élection du père de famille par ses enfants”.

Bruno Adrie

22 novembre 2017

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