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samedi 25 novembre 2017

EELV veut instaurer la « Journée du matrimoine ». Pour la connerie, c’est tous les jours…

 
 


Le 25/11/2017


Vous tous qui voulez réformer la langue française : apprenez donc déjà à la parler et à l’écrire !
 
C’est le nouveau dada des féministes d’EELV, la trouvaille qui va nous arracher à l’océan d’injustice dans lequel nous, les femmes, nous sombrons : rebaptiser la Journée du patrimoine en « Journée du matrimoine et du patrimoine ».
C’est la proposition qu’a faite madame Joëlle Morel au Conseil de Paris.
« L’égalité entre femmes et hommes dans les arts et dans la culture passe par la revalorisation des femmes, artistes et intellectuelles d’hier », dit-elle.
Il faut donc en finir avec ce vilain mot de « patrimoine » à l’étymologie affreusement sexiste.
En effet, patrimoine est issu du latin patrimonium, dérivé de pater, le père.
Qui a également donné patriarche et patriarcat, deux figures d’abomination.
Et donc, par un souci d’égalité et de réhabilitation du travail des mères, madame Morel veut instaurer les journées du « matrimoine », du latin matrimonium, dérivé cette fois de mater, la mère.
Qui a également donné matriarche et matriarcat, deux figures… d’adoration !
L’argument, rapporté par « Le Lab », est inattaquable : « Réhabiliter la notion de matrimoine » permettrait aux femmes de se « réapproprier l’héritage culturel qu’on [leur] vole : autrices, peintres, photographes, chorégraphes, ont toujours créé mais sont invisibilisées dans l’histoire de l’art ».
Et dans l’Histoire tout court, disent les féministes américaines qui revendiquent depuis longtemps déjà l’usage du mot « herstory » et non plus seulement « history », du latin historia.
Mais que sont quelques milliers d’années d’Histoire face à la connerie (mot féminin, quand le con est masculin).

De plus, comme le souligne Marianne et pour en revenir à notre matrimoine, « quand on sait l’affaiblissement de l’enseignement du latin dans les collèges, pas sûr que de nombreux Français aient conscience du lien entre les mots « patrimoine » et « père ».
Et de faire remarquer : « Ne dit-on pas “la mère patrie” ? À moins que les écolos féministes du Conseil de Paris ne proposent aussi de remplacer l’expression par “le père Matrie”… »
Toujours curieuse, je suis allée voir dans l’organigramme d’EELV si j’y trouvais madame Morel, conseillère de Paris et conseillère métropolitaine, déléguée aux espaces verts, à la biodiversité et au plan climat.
Elle n’y figure pas, mais de grosses fautes d’accord, si!
Car, voyez-vous, à EELV comme dans toute cette société qui pleure sur le mauvais sort fait aux femmes et refuse maintenant d’enseigner l’odieuse règle selon laquelle le masculin l’emporte sur le féminin, eh bien… on ne fait plus l’accord au féminin !

On peut ainsi lire, sur la première page du site : « Le Bureau exécutif est le “gouvernement” d’Europe Écologie Les Verts.
Il lui revient de mettre en œuvre l’orientation politique défini (sic) en Congrès. »
De même, dans le tweet qui s’enorgueillit de l’action de Joëlle Morel : « EELV a demandé que soit rebaptisé (sic) la Journée du Patrimoine en “Journée du Matrimoine et du Patrimoine”. »
Il est vrai que les difficultés grammaticales des Verts ne se limitent pas au genre mais également au pluriel.
Au hasard de la lecture : « La FEVE est la fédération des élu-es verts (sic) et écologistes en France. Elle permet aux élu-es écologistes de mettre en commun leur (sic) compétences et connaissances pour améliorer le travail lié à leur (sic) délégations. »
On y trouve, en revanche, pléthore de titres ronflants, tel celui de Julien Bayou, « porte-parole, co-référent pour la réinvention ».

Alors, un conseil, Mesdames et Messieurs les écolos, et vous tous qui voulez réformer la langue française : apprenez donc déjà à la parler et à l’écrire !

PS : savez-vous quelle est la ville au monde qui compte le plus de locuteurs français ?
Non, ce n’est pas Paris.
C’est Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

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