Pages

jeudi 26 octobre 2017

Al Andalus, l'invention d'un mythe, de Serafin Fanjul: contes, légendes, clichés et réalité d'une civilisation

 
Al Andalus, l'invention d'un mythe, de Serafin Fanjul: contes, légendes, clichés et réalité d'une civilisation

Le bataille de Guadalete (ou de la Barbate) entre le 19 et le 26 juillet 711, gravure du XIXe siècle. ©PrismaArchivo/Leemage
Par Paul-François Paoli
Publié le 26/10/2017
 
Dans son essai Al Andalus, l'invention d'un mythe, Serafin Fanjul déconstruit le mythe romantique d'un islam éclairé dans l'Espagne médiévale.
 
Nous avons tous entendu parler d'al-Andalus, mais qui sait précisément ce que recouvrent ces deux mots magiques?
Un paradis perdu au cœur d'un Moyen Âge obscur où musulmans, juifs et chrétiens devisaient à l'ombre de la grande mosquée de Cordoue.
Une sorte d'anti-Daech en somme…
Mais les historiens sont méchants.
Voilà que le rêve se dissipe et qu'une autre réalité apparaît.
Avec Al Andalus, l'invention d'un mythe, Serafin Fanjul ne va pas se faire que des amis, en Espagne évidemment mais aussi en France.
«Les hommes croient ce qu'ils désirent», disait Jules César.
Le mythe d'al-Andalus est calqué sur le désir que naisse ou renaisse ce fameux «islam des Lumières» que tant d'esprits appellent de leurs vœux.
N'a-t-il pas existé dans une Hispanie conquise au VIIIe siècle par quelques dizaines de milliers de guerriers arabes et berbères venus d'Afrique du Nord qui créèrent une civilisation inédite à laquelle coopérèrent les trois religions du Livre?
«Les femmes semblent exclusivement destinées à donner le sein aux enfants. Cet état de servitude a détruit en elles la faculté de parvenir à de grandes choses (…)»
Averroès, médecin et philosophe arabe d'origine espagnole
À travers 700 pages d'une terrible précision, Fanjul, docteur en philologie sémitique, professeur de littérature arabe et ancien directeur du Centre culturel hispanique du Caire, broie la légende d'un multiculturalisme précoce et éclairé.
Il défait un mythe qui doit beaucoup au romantisme et à son exotisme de pacotille.
Antifranquiste, Serafin Fanjul n'est pas précisément un militant de l'Espagne catholique.
Armé d'une immense érudition, il s'est intéressé de près à ce que disent les chroniques de l'époque et les a confrontées aux clichés ambiants.
Le résultat est à la fois comique et salutaire. Car on rit dans ce livre qui n'est ...
 

2 commentaires:

  1. La gauche est la spécialiste dans la falsification de l'histoire passée, pour accréditer ses thèses idéologiques. L'Andalousie est le plus bel exemple que l'on puisse trouver puisque sa version est impossible, le Coran est le livre saint que les musulmans doivent suivre et il interdit la cohabitation des croyants avec les mécréants qui doivent subir la ségrégation.

    RépondreSupprimer
  2. L'inquisition était ,c'est bien connu ,une organisation qui prônait la tolérance et le "mieux vivre ensemble" ... Comme quoi la bêtise nous fait voir l'histoire à travers le prisme qui nous arrange le mieux .

    RépondreSupprimer

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.