Le 02/09/2017
Floris de Bonneville
Les faits divers nous offrent un visage bien peu éloquent de notre jeunesse.
Il était entendu que les jeunes devaient céder leur place à une personne âgée, qu’il était normal de la saluer, de la respecter, de l’aider si on la sentait en difficulté.
Par exemple pour lui faire traverser la rue, lui porter son sac à provisions, etc.
Cet heureux temps est, hélas, révolu depuis longtemps, et l’article 5 de la loi scoute largement oublié, celui qui exige d’être courtois et chevaleresque.
Deux adjectifs totalement exclus de l’éducation telle qu’elle est prodiguée à nos enfants.
C’est plutôt devenu du chacun pour soi.
Et c’est ainsi que les faits divers nous offrent un visage bien peu éloquent de notre jeunesse.
Sans généraliser, bien sûr, nos quotidiens, notamment régionaux, ne cessent de relater ces « petites » agressions prouvant que le vivre ensemble est une illusion perdue et que quiconque fait un pas hors de chez lui ne peut s’estimer en sécurité… quand encore l’agression ne se fait pas à domicile, par car-jacking ou ficelage de la victime comme un vulgaire saucisson.
Le 8 août dernier, c’est dans un cimetière (celui de Meaux) qu’un garçon de 18 ans s’est précipité sur une dame de 81 ans pour lui voler, à l’arraché, son sac.
Cela faisait plus d’un kilomètre que Dylan suivait la vieille dame, au rythme de sa canne, à quelques dizaines de mètres d’elle, jusqu’à ce qu’elle pénètre dans le cimetière et s’arrête devant une tombe. Celle de son mari, décédé dix jours plut tôt.
Bon, me direz-vous, Dylan ne connaissait ni la dame ni la douloureuse perte qu’elle venait de subir.
Interpellé très rapidement grâce aux caméras de vidéosurveillance, le jeune homme dira aux juges qu’il pensait trouver de l’argent dans son sac.
Pour un jeune qui n’a jamais travaillé, une vieille femme a forcément de l’argent sur elle.
Beaucoup d’argent.
Sauf que son agressée vit avec une mauvaise retraite de 800 euros par mois.
Convoqué au tribunal le 28 août, il a dit regretter d’avoir blessé une personne âgée.
« J’aurais pu attaquer n’importe quelle autre personne. »
Mme X, elle, ne fait pas qu’y penser.
Elle a déclaré qu’elle aimerait que son agresseur soit à sa place, « car je souffre énormément ». Quatre-vingts jours d’incapacité totale qui ne lui permettront pas de retrouver sa maison de retraite avant plusieurs mois.
Bilan de cette petite délinquance qu’une justice laxiste encourage plus qu’elle ne la condamne : une agression qui a rapporté à Dylan un sac vide retrouvé dans un jardin voisin du cimetière et dix-huit mois de prison, dont neuf ferme.
Enfin ferme, pas tant que cela, puisque Dylan ne fera que coucher en prison.
La journée, il pourra travailler ou poursuivre d’aléatoires études.
Cela s’appelle une semi-liberté.
Inadmissible !
Sauf pour certains journaux qui, à l’instar de 20 Minutes, trouvent la peine exemplaire.
C’est ainsi que la Justice socialiste poursuit son œuvre
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