Ariel F. Dumont
05.09.2017
Une petite Italienne âgée de quatre ans est morte à Trente d'un paludisme cérébral, une forme pernicieuse et grave de l'infection à Plasmodium falciparum.
La mort survient dans les cas les plus graves en 24 heures.
Selon la direction de l'hôpital de Brescia où l'enfant avait été transportée en urgence, la famille n'aurait effectué récemment aucun déplacement dans les pays d'endémie.
Elle avait au contraire passé ses vacances en Vénétie.
Pour la direction hospitalière, il s'agirait d'une forme de paludisme autochtone et du premier cas en trente ans, la maladie ayant été totalement éradiquée depuis la fin des années soixante-dix.
Le dernier cas autochtone a été diagnostiqué en 1962 en Sicile.
Transmission mystérieuse
L'enfant a été hospitalisée samedi dernier à Trente avec quarante de fièvre.
Quelques heures après son hospitalisation, la fillette est tombée dans le coma malgré le traitement antipaludique prescrit par les spécialistes qui ont effectué le diagnostic sur la base des examens sanguins.
Transférée en réanimation pédiatrique dimanche matin à Brescia, la petite fille est morte dans la nuit de dimanche à lundi.
« Il s'agit d'un cas extrêmement rare et étonnant car cette maladie est transmise par un type de moustique qui ne vit pas en Italie et nous ne savons rien sur le type de transmission du virus dans ce cas précis », estime Giovanni Rezza, épidémiologiste et médecin chef du département de maladies infectieuses de l'Institut supérieur de la santé.
L'hypothèse des changements climatiques et d'une sorte de mutation des moustiques est déjà envisagée.
« L'été a été extrêmement chaud et tous les scénarios sont ouverts. Nous allons prélever des échantillons de moustiques et les examiner. Il s'agit de toutes les façons d'un cas extrêmement rare notamment dans la région de Trente qui n'a jamais été touchée par le paludisme en raison de sa latitude », a expliqué un expert.
Autre explication possible : un moustique aurait été « importé » dans une valise par un passager en provenance d'une zone à risque et aurait pu se reproduire avec un moustique autochtone en créant une espèce hybride.
Le parquet de Trente a ouvert une enquête.
Source : lequotidiendumedecin
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