La loi Sapin (ici à gauche Michel Sapin, l’ancien ministre français des Finances) votée en décembre dernier permet une intervention étatique sur les contrats d’assurance vie.
© ALESSANDRO BIANCHI/Reuters
Les politiciens votent des lois stipulant que l’épargnant sera désormais saisi d’une partie de son patrimoine en banque afin de renflouer les institutions financières.
De nombreux Etats sont aujourd’hui tellement endettés qu’ils ne sont même plus en mesure d’assurer le remboursement des intérêts de leurs dettes.
La conséquence ubuesque de cette situation en est l’apparition de taux d’intérêt négatifs, qui impliquent qu’en leur prêtant de l’argent, les banques centrales leur versent des intérêts dans le même temps!
Une nouveauté historique en somme!
Imaginez!
Votre banque vous prête 100 000 francs à –0,5%.
Cela signifie que vous toucherez 500 francs d’intérêts par an pour avoir eu la gentillesse de contracter ce prêt.
Ne riez pas!
C’est exactement ce qui arrive à de nombreux Etats surendettés dans le monde, car leur banquier, les banques centrales, leur octroie des taux d’intérêt négatifs afin qu’ils ne fassent pas faillite.
Une crise financière grave
La conséquence ubuesque de cette situation en est l’apparition de taux d’intérêt négatifs, qui impliquent qu’en leur prêtant de l’argent, les banques centrales leur versent des intérêts dans le même temps!
Une nouveauté historique en somme!
Imaginez!
Votre banque vous prête 100 000 francs à –0,5%.
Cela signifie que vous toucherez 500 francs d’intérêts par an pour avoir eu la gentillesse de contracter ce prêt.
Ne riez pas!
C’est exactement ce qui arrive à de nombreux Etats surendettés dans le monde, car leur banquier, les banques centrales, leur octroie des taux d’intérêt négatifs afin qu’ils ne fassent pas faillite.
Une crise financière grave
Or, de nombreux Etats européens sont dans cette situation, ce qui a amené les politiciens à voter des lois stipulant que l’épargnant sera désormais saisi d’une partie de son épargne en banque afin de renflouer les institutions financières.
New bank resolution regulations may be doing more harm than good #BRRD #MREL https://t.co/Lt8nYvWKnZ pic.twitter.com/vVrS0aCjbd— Nereida Diesen (@nereidadin) 24 septembre 2017
Deux réglementations ont d’ores et déjà été votées.
La BRRD, tout d’abord, est la directive relative au redressement des banques et à la résolution de leurs défaillances, adoptée en décembre 2013 par le Parlement européen, transposée désormais dans le droit de tous les pays membres de l’Union européenne.
Elle privilégie la procédure de bail-in (renflouement interne) au bail-out (renflouement externe par l’Etat), ce qui signifie que l’épargnant est désormais garant de sa banque et qu’une partie de ses avoirs pourra être saisie pour la renflouer, avec un mécanisme de solidarité envers toutes les banques.
De l’explosif en quelque sorte!
Blocage des contrats d’assurance vie en France.
La loi Sapin 2, ensuite, votée le 9 décembre dernier par le gouvernement français et qui donne toute latitude au ministre des Finances pour bloquer les contrats d’assurance vie et ne pas procéder au remboursement de tout ou partie de l’épargne, soi-disant pour une période limitée.
A lire aussi: Fraude fiscale en France: ce que dit la loi Sapin 2
Ne perdons pas de vue que dans le prolongement de ces deux réglementations, une troisième serait en préparation pour octroyer tout pouvoir à des ministres de bloquer les comptes bancaires dans le cas d’une crise grave, afin d’éviter le bank-run, comme disent les Anglo-Saxons, cette situation dans laquelle tout le monde se précipite à sa banque pour retirer ses économies.
Au regard de toutes ces réglementations, il est clair que nombre de politiciens se préparent à la prochaine crise financière internationale, car ils ne comptent pas, comme ce fut le cas lors de la crise des «subprime» en 2007, appeler les Etats en comblement de passifs.
Or, pour bien protéger les banques et les compagnies d’assurances, ils doivent donner un cadre légal à ces futures saisies, car ils s’attendent à ce qu’elles soient attaquées juridiquement par nombre d’épargnants et autres associations de consommateurs.
En effet, il faut pouvoir leur répondre: «C’est la loi!»
La menace «Donald Trump»
Par ailleurs, nous n’aurons peut-être pas à attendre si longtemps pour connaître une nouvelle crise, puisque Donald Trump vient d’abroger de nombreuses règles qui prévalaient jusqu’alors pour empêcher les banques de faire tout et n’importe quoi.
C’est pourtant l’annulation de la réglementation instaurée après la crise de 1929 qui généra plus tard la crise des «subprime» aux Etats-Unis.
Pour conclure, même si certaines banques centrales, telle la Réserve fédérale américaine ou la Banque centrale européenne (BCE), laissent entrevoir que les taux d’intérêt vont remonter afin de donner le sentiment que la situation s’améliore, je fais partie de ces financiers qui n’en croient rien. En effet, le monde entier est aujourd’hui trop endetté pour que les banques centrales remontent leur taux, car elles nous mèneraient alors vers une forme de suicide économique.
La protection apportée par l’or et l’immobilier international
Aujourd’hui, l’immobilier international et l’or sont sans doute les meilleurs vecteurs du moment pour bien protéger l’épargnant face à ces risques.
En effet, dans tous les cas, c’est la valeur des actifs qui compte aujourd’hui en matière de sécurité, le reste n’étant que du papier, à l’image de ces obligations d’Etat dont on ne sait jamais si elles seront remboursées un jour.
letemps.ch
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