Par Ivan Rioufol le 28 août 2017
L’arrogance est la vraie nature d’Emmanuel Macron, pour qui se pâment encore les "progressistes" à la vue basse.
Visionner la conférence de presse donnée jeudi à Bucarest (Roumanie) par le roitelet irrité fait mieux comprendre le dédain physique que lui inspire ceux qui lui résistent.
Parlant des réformes qu’il envisage pour la France, il a eu, en prononçant le mot "peuple", le geste de celui qui veux chasser une mouche : "C’est un peuple qui déteste çà", a-t-il dit, en balançant dédaigneusement la main droite comme un puissant le ferait pour écarter un manant.
A Paris, rendant dernièrement visite à de jeunes startupers parlant "team building", "process" ou "change manager", Macron avait déjà hissé ces bons élèves parlant "worldwide" au-dessus de "ceux qui ne sont rien", sinon des Français oubliés.
Si Macron avait l’intention de souligner encore plus la fracture entre les élites et le peuple, il ne s’y prendrait pas autrement.
C’est pourquoi sa posture contient sa perte.
D’autant qu’il n’est pas exact de dire que les Français refusent les réformes.
Il suffit de s’enfoncer dans la France profonde pour constater que les citoyens ont appris bien souvent à se passer de l’Etat et de ses normes : des solidarités, des circuits courts, des économies de trocs, des débrouillardises, des novations en tous genres sont les reliquats d’un génie français qui s’est asphyxié sous les normes et les chiffres.
Les réformes sont évidemment souhaitées, pour peu qu’elles soient utiles à la France.
L’arrogance de Macron va de pair avec une ambition aux ressorts narcissiques.
"'Pensez printemps, mes amis !" aimait à dire l’enfant gâté des médias à ses disciples.
Mais celui qui assure vouloir "transformer" la France ferait mieux, plus humblement, de la reconstruire.
Et, là encore, il serait inspiré s’il prenait exemple sur les pays de l’Est, qu'il tient à distance.
Ils savent ce qu’écouter les peuples veut dire.
Ils savent aussi que résister aux totalitarismes (hitlériens, communistes) oblige à se battre.
Or, la manière dont Macron a attaqué le gouvernement polonais, vendredi à Varna (Bulgarie), a laissé voir, au-delà du dossier des travailleurs détachés, son mépris d’un régime soucieux prioritairement des intérêts de ces citoyens.
Là où Donald Trump était venu en juillet à Varsovie pour dire à la Pologne qu’elle était "l’âme de l’Europe" (Bloc-notes du 15-16 juillet), Macron a déclaré : "La Pologne n’est en rien ce qui définit le cap de l’Europe".
Réplique de Beata Szydlo, première ministre polonaise : "Je conseille à M. le président de s’occuper des affaires de son pays.
Il réussira alors peut-être à avoir les mêmes résultats économiques et le même niveau de sécurité de ses citoyens que garantis par la Pologne."
En attendant, le totalitarisme islamique évite la Pologne, la Roumanie, la Hongrie.
Et il s’essuie les pieds sur la France donneuse de leçons.
Cherchez l’erreur.
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