Des militaires de l'opération Sentinelle patrouillent devant la Tour Eiffel, à Paris, le 25 juin 2017. (LUDOVIC MARIN / AFP)
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Un automobiliste a renversé volontairement six militaires de l'opération Sentinelle, dans la matinée du mercredi 9 août, à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine. En début d'après-midi, il a été interpellé sur l'autoroute A16.
Laetitia, dont le mari fait parfois des rotations Sentinelle comme les soldats attaqués, est à la tête du mouvement Femmes de militaires en colère.
Elle réagit sur franceinfo.
franceinfo : Les militaires sont-ils devenus des cibles privilégiées selon vous ?
Laetitia : On est plus inquiètes quand ils sont sur le territoire national que quand ils sont à l'étranger. On sait très bien ce qu'ils vivent.
Ils sont fatigués.
Les nuits, le militaire se dit : "Je vais dormir 5 heures."
Il se rend compte qu'il est logé dans des endroits où on ne mettrait même pas des animaux.
On a des hommes qui sont mangés par des punaises de lit.
Il y a des militaires qui passent un mois et demi dans l'année chez eux.
Ce n'est pas possible !
La situation est-elle encore tenable ?
Les femmes de militaires n'ont jamais rien dit.
Nos maris ont un droit de réserve et nous, on s'est toujours mises aussi en droit de réserve quelque part.
Mais maintenant, ce n'est plus possible.
Ce sont des militaires, mais ça reste des hommes, des maris et des pères.
Nous, on n'a pas envie d'avoir des centaines de cercueils sur la place des Invalides, parce que malheureusement, c'est ce qui va arriver.
Quel appel lancez-vous au gouvernement ?
Je veux dire au gouvernement que ça suffit de prendre les militaires pour des vaches à lait.
Quand le pays a des problèmes financiers, on va taper sur les militaires, on va enlever des moyens. Ça suffit !
On s'inquiète parce qu'ils font un métier dangereux.
C'est leur choix et on ne revient pas là-dessus, c'est normal.
Par contre, quand on nous dit : "On les fait partir, mais on leur enlève ça et ça..." Pour les familles, quand un mari part en opération extérieure, 30% du matériel est payé de sa poche et ça sort du budget familial.
Pour l'opération Sentinelle, par exemple, on connaît la date de départ et de retour.
C'est deux mois.
On est payés trois à six mois plus tard.
On a des familles totalement sur-endettées.
Il y a des militaires qui n'arrivent pas à se loger et en plus, maintenant, on a cette peur au ventre parce qu'ils ont une cible dans le dos.
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Laetitia, dont le mari fait parfois des rotations Sentinelle comme les soldats attaqués, est à la tête du mouvement Femmes de militaires en colère.
Elle réagit sur franceinfo.
franceinfo : Les militaires sont-ils devenus des cibles privilégiées selon vous ?
Laetitia : On est plus inquiètes quand ils sont sur le territoire national que quand ils sont à l'étranger. On sait très bien ce qu'ils vivent.
Ils sont fatigués.
Les nuits, le militaire se dit : "Je vais dormir 5 heures."
Il se rend compte qu'il est logé dans des endroits où on ne mettrait même pas des animaux.
On a des hommes qui sont mangés par des punaises de lit.
Il y a des militaires qui passent un mois et demi dans l'année chez eux.
Ce n'est pas possible !
La situation est-elle encore tenable ?
Les femmes de militaires n'ont jamais rien dit.
Nos maris ont un droit de réserve et nous, on s'est toujours mises aussi en droit de réserve quelque part.
Mais maintenant, ce n'est plus possible.
Ce sont des militaires, mais ça reste des hommes, des maris et des pères.
Nous, on n'a pas envie d'avoir des centaines de cercueils sur la place des Invalides, parce que malheureusement, c'est ce qui va arriver.
Quel appel lancez-vous au gouvernement ?
Je veux dire au gouvernement que ça suffit de prendre les militaires pour des vaches à lait.
Quand le pays a des problèmes financiers, on va taper sur les militaires, on va enlever des moyens. Ça suffit !
On s'inquiète parce qu'ils font un métier dangereux.
C'est leur choix et on ne revient pas là-dessus, c'est normal.
Par contre, quand on nous dit : "On les fait partir, mais on leur enlève ça et ça..." Pour les familles, quand un mari part en opération extérieure, 30% du matériel est payé de sa poche et ça sort du budget familial.
Pour l'opération Sentinelle, par exemple, on connaît la date de départ et de retour.
C'est deux mois.
On est payés trois à six mois plus tard.
On a des familles totalement sur-endettées.
Il y a des militaires qui n'arrivent pas à se loger et en plus, maintenant, on a cette peur au ventre parce qu'ils ont une cible dans le dos.
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