Nadine a été expulsée de son logement le 12 juillet - Fabrice Perre
Par Pierre Coquelin, France Bleu Paris Région et France Bleu mercredi 19 juillet 2017
Nadine, une retraitée de 85 ans, a été expulsée en milieu de semaine dernière de son appartement du quai de la Loire, dans le XIXe arrondissement de Paris.
Une décision qui serait expliquée par d'importantes dettes.
L'association Droit au logement dénonce une "expulsion scandaleuse".
"Vous avez des nouvelles de Nadine ?".
Dans le quartier du bassin de la Villette à Paris, tout le monde la connaît.
"C'est une amie. On s'est rencontrées dans le jardin de la résidence. On prenait souvent le café ensemble", confie Svetlana, qui habite depuis deux ans dans l'immeuble, qui compte 140 résidents environ.
Nadine, 85 ans, fille de résistant, auteure de nombreux livres de psychologie et ancienne assistante du scientifique prix Nobel de chimie Frédéric Joliot-Curie.
Trente ans qu'elle arpente les environs du métro Jaurès.
Mais, en milieu de semaine dernière, Nadine a été expulsée de chez elle.
Serrure remplacée
Le 12 juillet dernier, un huissier et des policiers interviennent.
A leur arrivée, personne dans l'appartement.
La vieille dame est alors sortie faire des courses.
"Quand j'ai vu les policiers au bas de l'escalier, je me suis dit qu'il y a quelque chose d'anormal. Mais je savais que sa situation traînait depuis des années", commente Louis, un résident depuis 46 ans.
Selon un voisin, "elle a vendu son appartement avec accord qu'elle restera locataire jusqu'à sa mort tant qu'elle payera ses loyers".
La retraitée aurait de lourdes dettes d'après cette même source.
A leur arrivée, personne dans l'appartement.
La vieille dame est alors sortie faire des courses.
"Quand j'ai vu les policiers au bas de l'escalier, je me suis dit qu'il y a quelque chose d'anormal. Mais je savais que sa situation traînait depuis des années", commente Louis, un résident depuis 46 ans.
Selon un voisin, "elle a vendu son appartement avec accord qu'elle restera locataire jusqu'à sa mort tant qu'elle payera ses loyers".
La retraitée aurait de lourdes dettes d'après cette même source.
À son retour, Nadine trouve une nouvelle serrure.
Des scellés sont posés sur la porte.
Un hôtel lui est proposé pour deux semaines, mais elle n'y passe qu'une nuit.
"Quand je l'ai vue comme ça, je l'ai amenée chez moi. Je lui ai fait une douche. ça me fait de la peine, car c'est une gentille personne", précise Svetlana.
"Depuis, elle vient tous les jours au pied de l'immeuble", explique le gardien.
Du côté de la tutrice de la vieille dame, la fondation Casip-Cojasor, c'est silence radio malgré nos nombreuses sollicitations.
"Nos anciens sont de plus en plus fragilisés"
Une solidarité de quartier s'est mise en place pour venir en aide à la vieille dame.
Des scellés sont posés sur la porte.
Un hôtel lui est proposé pour deux semaines, mais elle n'y passe qu'une nuit.
"Quand je l'ai vue comme ça, je l'ai amenée chez moi. Je lui ai fait une douche. ça me fait de la peine, car c'est une gentille personne", précise Svetlana.
"Depuis, elle vient tous les jours au pied de l'immeuble", explique le gardien.
Du côté de la tutrice de la vieille dame, la fondation Casip-Cojasor, c'est silence radio malgré nos nombreuses sollicitations.
"Nos anciens sont de plus en plus fragilisés"
MA VOISINE 85 ANS EXPULSÉE DE SON LOGEMENT, abandonnée à son sort, sans le minimum vital et sans un centime. Ou sont les associations ?
Spoliée par l'Etat qui lui ponctionne sa retraite via l'URSSAF et les Impôts pour des livres qu'elle a fait imprimer à ses frais et "offert" afin de faire partager son savoir scientifique pour les futures générations, elle s'est retrouvé dans l'incapacité de payer un loyer de 750 euros avec une retraite de 3500 euros.
Cela fait 4 bonnes année...s qu'elle perd la mémoire et est dans l'incapacité de se défendre seule contre le rouleau compresseur qu'est l'administration qui au lieu de la protéger lui a signifié son avis d'expulsion via une décision de justice et nommé une curatelle qui n'en a que faire et n'a eu d'autres solutions que de lui filer des bons d’hôtel, ou de faire appeler la police pour la faire interner à l’hôpital.
Une solidarité de quartier s'est mise en place pour venir en aide à la vieille dame.
Un bar associatif lui a même installé un lit à l'étage pour la dépanner de quelques nuits.
Depuis mardi matin, toujours choquée par cette expulsion, elle a été admise à l'hôpital de Lariboisière.
"On a appelé l'AP-HP mardi midi. iIs nous ont confirmé qu'elle a été hospitalisée dans la matinée", explique Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l'association Droit au Logement.
Depuis mardi matin, toujours choquée par cette expulsion, elle a été admise à l'hôpital de Lariboisière.
"On a appelé l'AP-HP mardi midi. iIs nous ont confirmé qu'elle a été hospitalisée dans la matinée", explique Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l'association Droit au Logement.
Une question se pose : une dame de 85 ans peut-elle être expulsée de chez elle ?
"Il n'y a pas vraiment de protection, commente Jean-Baptiste Eyraud. On peut mettre son locataire à la rue, à tout âge. Vous avez même des personnes âgées qui sont propriétaires de leur bien et qui se retrouvent à la porte, parce que ça a mal tourné, parce qu'il y a des frais supplémentaires liés à l'âge. Mais on sent qu'avec le baby-boom qui arrive, nos anciens sont de plus en plus fragilisés. Il y a une crise du logement, d'accord. Mais les personnes âgées n'ont pas forcément les moyens d'y faire face. Il faut les protéger".
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"Il n'y a pas vraiment de protection, commente Jean-Baptiste Eyraud. On peut mettre son locataire à la rue, à tout âge. Vous avez même des personnes âgées qui sont propriétaires de leur bien et qui se retrouvent à la porte, parce que ça a mal tourné, parce qu'il y a des frais supplémentaires liés à l'âge. Mais on sent qu'avec le baby-boom qui arrive, nos anciens sont de plus en plus fragilisés. Il y a une crise du logement, d'accord. Mais les personnes âgées n'ont pas forcément les moyens d'y faire face. Il faut les protéger".
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