Moi rien, je ne te salue pas. Pour mériter mon salut, je dois être considérée comme une personne. Comme je ne suis rien, je ne te dois rien.
Bonjour, je ne suis rien.
Je fais partie de toutes ces petites gens qui ont arrêté l’école à 16 ans.
Pourquoi, non par manque d’intelligence, par manque de sérieux dans mes études, non parce qu’aînée d’une famille de 6 enfants avec une mère handicapée à 100%, il fallait un revenu supplémentaire pour faire vivre la famille.
Rien à 20 ans, j’ai dû assumer la pitance de ma mère et de ses 3 dernières filles.
Comme je ne suis rien, j’ai commencé à travailler, des emplois qui ne demandaient pas de qualification.
Pour que mes enfants ne soient pas comme moi des « rien », j’ai beaucoup travaillé au point d’en être handicapée.
Sont-ils comme moi des « riens », parce qu’ils travaillent entre 8 et 10 heures par jour ???
Mon aîné passe 1 heure, matin et soir dans le métro pour aller bosser.
Ce n’est pas rien quand on a un travail à responsabilité et une famille.
Mon second est fonctionnaire, ce rien qui bosse pour 4 personnes, subit chaque jour des brimades de ces chefs.
Mais c’est vrai ils ne sont rien, comme moi leur mère.
Nous ne faisons pourtant pas partis des illettrés.
Mon aîné a une maîtrise de droit franco espagnole, diplômée de sup de co.
Il a eu son bac a 17 ans avec mention, DEUG de droit avec mention, major de sa promotion en droit civil.
Maîtrise de droit à 21 ans avec mention, diplômé de sup de co avec mention, et malgré tout cela il n’est rien.
Mon second à un BTS « professions immobilières », il a obtenu son diplôme au moment de la grande crise immobilière.
Il est cadre B dans la fonction publique en charge des marchés pour la DGFIP.
Mais lui aussi il n’est rien.
Elzate Ymacan
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Moi qui ne suis rien, j’ai repris mes études à 53 ans pour avoir une équivalence Bac Pro Commerce. Puis j’ai continué à étudier pour avoir un BTS banque, mais je suis toujours une rien.
Dans ma vie de rien, j’ai créé et dirigé un ballet de danses folkloriques ukrainien.
Moi la rien j’ai organisé et fait le repas pour un réveillon slave qui compta plus de 200 personnes. Moi la toujours rien, j’ai été dirigeante d’un club sportif, le rugby parce que c’est mon école de vie. Moi la rien, j’ai eu en préparation à la Coupe du Monde de rugby junior, la sélection argentine.
Moi la rien, j’ai participé sans compter mon temps et ma santé à l’organisation du centenaire de mon club.
Moi la rien, j’ai donné de mon temps, de mon argent pour les « enfants de Tchernobyl » (association humanitaire).
Moi la rien, j’ai donné de mon temps aux Restos du Cœur, car à une époque de ma vie, j’ai été une sous rien et que cette association m’a aidé à nourrir mes enfants après la fuite de leur père.
Moi la rien, j’ai pendant 15 ans mis tout mon cœur à être un bon agent du service public.
Demain, j’aurai 60 ans, une vie faite de rien, qui font que je ne suis rien.
Comme le dit Goldman dans une chanson « l’âge est un dernier long voyage, quai de gare et l’on s’en va. Il ne faut prendre en ses bagages que ce qui vraiment compta ».
Comme je ne suis rien, dans quelques années on écrira sur mon urne funéraire « Ici git, une rien, qui eut une vie de rien, car même ses combats comptent rien, ils ne sont rien, comme elle ».
Sur ta stèle on pourra lire, « ci git le rien qui aurait mieux fait de ne jamais voir le jour, celui qui ruina la France et qui la vendit à la finance ».
La rien, te dis à toi le marquis poudré, que sa vie a été riche de toutes les rencontres qu’elle a faites. La rien te dit aussi que dans la vie, souvent c’est grâce aux riens que toi et ta caste s’engraissent.
Les épreuves de la vie, les combats ne sont pas des riens et les personnes comme moi qui ne sommes que des rien à tes yeux, avons des vies bien plus riche que la tienne.
Tu ne connaîtras jamais la joie d’être parent.
En cela nous sommes bien plus riches que toi.
Toi le marquis poudré, tu aurais dû apprendre de l’histoire que les riens ont pris la Bastille et ont mené une révolution, qu’ils ont coupé la tête et aboli les privilèges.
Toi zupiter descend de ton Olympe, car si tu n’y prends pas garde, tous les riens de France, te feront savoir leur grogne.
Ce ne sera pas rien.
Tu n’es rien juste un mégalo, mytho.
Prends bien garde à la colère montante des riens illettrés juste bons à voyager en bus.
Sans nous les riens, sans notre travail, sans les impôts que nous les riens te donnons, tu serais comme nous un rien.
Tu pourras fuir à la Lanterne ou au Touquet dans la demeure bourgeoise de ta macronne, les riens te poursuivront et te feront payer tes insultes.
La rien te dit, qu’elle est bien plus riche de sa vie que toi qui n’es rien.
Je vais en finir pour te dire que ton nouveau CEMA est un rien pour avoir accepté de courber l’échine devant toi.
Lui est un rien qui n’a pas d’honneur.
Certes il est l’heureux élu, jusqu’à quand ???
Tu feras aussi rouler sa tête sur l’échafaud quand il te contredira ???
Que sais-tu de l’honneur ???
Rien, tu n’es rien pour la rien que je suis.
Je ne te reconnaîtrai jamais comme mon PR.
La rien sait que n’as été élu que par 16% des français.
Méfie-toi bien de tous les riens que tu as porté à l’AN.
Cette assemblée de godillots incapables, incompétents, ces riens que tu crois pouvoir mener à la baguette sous les ordres de ton maréchal ferrant.
Moi rien, je ne te salue pas.
Pour mériter mon salut, je dois être considérée comme une personne.
Comme je ne suis rien, je ne te dois rien.
Rien que je suis, je n’aurai pas à te donner de l’argent d’impôts divers et variés, car souviens toi, je ne suis RIEN.
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