Palais de l'Élysée - Photo Remi Mathis CC Wikimedia
Le 22/05/2017
Nicolas Gauthier
Pour se rafraîchir le cervelet, il y a toujours le régime Ducon, meilleur remède contre la peur de l’autre et de l’inconnu.
Dernière intervention avant ce possible « Sombre Dimanche » si bien chanté par Damia.
Pas de consignes de vote, donc.
Et lignes à suivre écrites sans penser à nuire, il va sans dire.
Voilà qui tombe bien, Jean-François Rial étant sûrement moins neutre que mézigue.
Qui est Jean-François Rial ?
Juste le PDG de Voyageurs du monde, agence permettant à certains voyageurs ayant les moyens de voyager à des tarifs que d’autres voyageurs ne peuvent se permettre de voyager dans les meilleures conditions qui soient.
Jean-François Rial est un fervent soutien d’Emmanuel Macron, on s’en doutait un peu.
Il fait la leçon aux gueux que nous sommes, comment en aurait-il pu être autrement ?
Ainsi, dans une tribune publiée par Les Échos, sorte de Financial Times du pauvre ou de Paris Boum Boum du riche, Jean-François Rial affirme : « Pour la première fois de son histoire, le pays des Lumières, de Montaigne, de Voltaire, de Zola, de Rousseau, pourrait élire un président issu de Front national… »
Eh oui, comme en amour, il y a toujours une première fois…
Jean-François Rial, hormis que d’avoir des lettres, donne également des leçons de politique : « Je ne vais pas insister ici sur tout ce que je pense des valeurs portées par le FN, sur son rapport avec les étrangers, qui sont à mes yeux inacceptables. »
Car Jean-François Rial porte en lui une certaine idée de la France, et pas n’importe laquelle : « Toutes les entreprises les plus puissantes au monde de la Silicon Valley ont été montées par des migrants. »
Vision toute macronesque n’ayant rien à envier à celle d’un Fillon, parti faire la danse du ventre à Las Vegas en compagnie d’une dinde en tutu plus connue sous l’acronyme de NKM, pour qui la culture française se résume trop souvent à celle de nos développeurs de jeux vidéo.
Imaginez… un nouveau franc dévalué et nos touristes ne pourraient plus aller à l’étranger.
Mais ce franc dévalué, ce serait aussi des hordes de visiteurs qui s’en viendraient visiter nos contrées. « C’est vrai… », admet-il. Monsieur est trop bon.
Jean-François Rial, encore : « Le choc sera terrible. Nous pourrions perdre 15 % des entreprises et 25 % des emplois dans l’“outgoing” [Ce qui veut dire, une fois transcrit dans la langue de Molière ? NDLR] Et surtout empêcher des millions de Français de pouvoir voyager à l’étranger faute de pouvoir d’achat. »
Il est un fait que, vu les tarifs pratiqués par Voyageurs du monde, les Français feraient bien et mieux de voyager en France, fort joli pays gagnant à être connu, n’en déplaise à Jean-François Rial.
Mais n’allons pas contrarier les augustes augures du visionnaire en question.
Car Jean-François Rial n’a pas tort quand il joue les oiseaux de mauvais augure : « La conséquence sera un écroulement des réservations des étrangers vers la destination France [déjà, rien que ce vocable, comme si la France n’était qu’un hub d’aéroport, NDLR], qui sera peut-être plus violent que ce qui a été vécu suite aux attentats. »
Aimable garçon…
Nos touristes putatifs auraient donc plus peur d’une Marine Le Pen que d’un Mohammed Merah ?
Et le pire, c’est que le bougre persiste : « En résumé, avec l’élection de madame Le Pen, nous sommes sûrs d’une choses : toute l’industrie du voyage sera perdante ! »
Pour perdre du poids, il paraît que le régime Dukan serait imparable.
Pour se rafraîchir le cervelet, il y a toujours le régime Ducon, meilleur remède contre la peur de l’autre et de l’inconnu.
PS : au fait, on allait oublier.
En cas d’arrivée au pouvoir de qui vous savez à l’Élysée, le Soleil arrêtera de briller, la mer de descendre et de monter, les fleurs de pousser, les touristes d’envahir nos terrasses avec leurs shorts à fleurs et leurs sandales à chaussettes, les crétins de se répandre en selfies, les vaches de brouter et les cons auxquels personne n’avait pourtant rien demandé de donner leur avis.
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