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vendredi 28 avril 2017

Marie-France Garaud, l’ex-conseillère gaulliste de l’Elysée choisit Marine Le Pen

Le 28/04/2017

                       
 

Par Emmanuel Galiero
Mis à jour le 28/04/2017 à 13:54
Publié le 27/04/2017 à 19:49

INFO LE FIGARO - Gaulliste historique, juriste de formation, ex-députée européenne non inscrite, Marie-France Garaud se qualifie de «solide citoyenne de la France».

 À dix jours de l'élection présidentielle, l'ex-conseillère de Georges Pompidou, estime que Marine Le Pen est la seule à pouvoir rendre à la France sa souveraineté.
Elle explique pourquoi au Figaro.
 
LE FIGARO. - Quel est l'enjeu de cette présidentielle?

Marie-France GARAUD. - La souveraineté française. C'est-à-dire, notre liberté.

Comment jugez-vous les programmes des deux candidats?

J'ai le sentiment que Monsieur Emmanuel Macron n'a ni amour-propre, ni lucidité.
 Il étale ses faiblesses avec un extraordinaire masochisme.
 Il a un petit côté chien battu.
 Il ne respecte pas la France et il est même en train de détruire le support de son existence politique.

Mais ne propose-t-il pas un projet?

Il n'a pas de programme économique.
Il ne peut pas en avoir parce que nous ne sommes plus qu'un territoire à l'intérieur de l'Union européenne.
 Il faut sortir de là le plus rapidement possible, quel qu'en soit le coût, car mieux vaut la liberté que l'esclavage.

Est-il réellement possible de sortir de l'UE?


Oui, parfaitement.
 Il suffit de décider ce que nous voulons.
 À la fin de la guerre, deux hommes avaient compris cela: De Gaulle et Churchill, qui n'a jamais aliéné les pouvoirs de son pays.
Nous assistons à une tentative de domestication des pays européens, nous sommes placés devant l'éventualité d'un IVe Reich.

Comment la France doit-elle s'adresser à l'Allemagne?

Elle n'a rien à lui dire.
 Elle doit sortir de l'UE et ensuite, elle pourra échanger d'égal à égal.

Quel regard portez-vous sur cette présidentielle 2017?

Nous n'avons plus d'État.
Le quinquennat qui s'achève aura été inexistant et je note une carence historique extraordinaire chez nos dirigeants.
Aujourd'hui, l'économie et la finance veulent remplacer la souveraineté.
Cela est impossible.

Marine Le Pen tient exactement le même discours que vous sur l'UE...

Cela prouve qu'elle a lu ce que j'ai écrit.
Je n'ai jamais rencontré Marine Le Pen.
Nous avons échangé, jeudi, par téléphone.
Aujourd'hui, elle est la seule candidate qui n'est pas pieds et poings liés devant les Allemands. Manifestement, elle est la seule à avoir le tempérament pour rétablir la souveraineté de la France.
Elle a, je crois, le sens de l'État au point de préserver notre nation.

On vous accusera de faire le jeu de l'extrême droite à la veille de la présidentielle...

Quelle est la caractéristique de l'extrême droite aujourd'hui?
Je n'en vois aucune.
Et qu'est-ce que représente le Front national en dehors de Marine Le Pen?
 Les partis politiques ont une importance et une influence mineures.
Les Français savent être plus rebelles que cela.

Dans la rue, un vent d'hostilité souffle contre Marine Le Pen mais aussi contre Emmanuel Macron.
Comprenez-vous les peurs de ces Français?

Oui, on peut les comprendre.
Ils ne se sentent pas gouvernés et ils ne le sont pas.

Que répondriez-vous aux partisans d'Emmanuel Macron s'ils vous reprochaient d'avoir une vision politique passéiste?

Mais qui est Emmanuel Macron?

Avez-vous l'intention de vous afficher à côté de Marine Le Pen d'ici la fin de la campagne?

Non.
 Je suis quelqu'un de libre.
J'ai connu la France quand elle était gouvernée.
 Et je m'exprime librement.

lefigaro.fr

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