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lundi 27 mars 2017

Hollande aurait-il cherché à déstabiliser Fabius en accélérant le calendrier judiciaire de son fils?

© AFP Source: AFP
27 mars 2017, 14:11
Les auteurs de Bienvenue place Beauvau affirment que les affaires visant Thomas Fabius, fils de l'ex-ministre des Affaires étrangères, auraient traîné... avant d'être relancées sitôt la COP 21 passée. «Comme si quelqu’un avait voulu gâcher la fête.»
Parmi les révélations du livre Bienvenue place Beauvau d'Olivia Recasens, Didier Hassoux et Christophe Labbé, qui agite la classe politique depuis plusieurs jours, certaines semblent concerner des règlements de compte internes au Parti socialiste.
 En témoigne un passage de l'ouvrage concernant la présumée instrumentalisation d'une affaire concernant le fils de Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères, par le président de la République François Hollande.


«Le 30 janvier 2016 au moment même où Laurent Fabius clôture triomphalement la COP 21 qu’il a présidée, son fils est mis en examen pour faux, escroquerie et blanchiment comme si quelqu’un avait voulu gâcher la fête», notent les auteurs.

 Connu pour ses frasques et ses démêlés avec la justice, le fils de Laurent Fabius faisait déjà l'objet, à cette époque là, d’un mandat d’arrêt délivré par les Etats-Unis pour avoir signé des chèques en bois dans plusieurs casinos de Las Vegas pour un montant total de plus de 3,5 millions de dollars.
Ce jour-là, il est donc mis en examen par la justice française pour une nouvelle affaire.
On l'accuse d'avoir «produit un faux email pour débloquer un crédit de jeu au Grand Casino de la Mamou­nia, à Marrakech».
Selon les auteurs de Bienvenue place Beauvau, la synchronisation de la très médiatique clôture de la COP 21 et de l'annonce de la mise en examen du ministre ne doit rien au hasard.
Bien au contraire, «la grenade avait été dégoupillée deux ans plus tôt suite à une plainte de la banque» de Thomas Fabius, affirment les journalistes.
 Mais, continuent-ils, «tant que Laurent Fabius était utile à Hollande au Quai d’Or­say, les dossiers judi­ciaires du fils ont étran­ge­ment mijoté à feux doux, puis quand il a été sur le départ, après avoir bouclé la COP 21, tout s’est accé­lé­ré».

Vengeance personnelle sur fond de vieille inimitié entre François Hollande et Laurent Fabius ?
A l'époque, si l'affaire avait mis le ministre des Affaires étrangères en difficulté (le Front national exigeant par exemple sa démission), elle n'avait pas eu de conséquences sur sa carrière.
 Sans lien direct avec les déboires judiciaires de son fils, Laurent Fabius avait finalement quitté le Quai d'Orsay pour rejoindre le Conseil constitutionnel le 11 février 2016.

Lire aussi : «Cabinet noir» : plusieurs ténors de la droite saisissent le parquet national financier

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