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lundi 27 février 2017

Les médias aux ordres de Macron nous abuseront-ils encore longtemps ?

 


Le 27/02/2017



Ce peuple a montré à de multiples occasions combien il n’aime pas qu’on le trompe en lui bourrant le crâne.
 

BFM TV n’est vraiment plus la télé à regarder.
L’influence, que ses propriétaires ont sur les rédactions de celle qui se veut être la première en audience, est remarquable !
Marianne a relevé que, depuis les quatre derniers mois, Macron, le chouchou de Drahi et de ses potes millionnaires, a eu droit à 426 minutes de direct alors que l’ensemble de ses concurrents a eu droit à 440 minutes : 182 pour Fillon, 135 pour Mélenchon, 63 pour Marine et 60 minutes pour Hamon – à savoir, pour les deux derniers, la seule diffusion d’un de leurs meetings…
Et sur le même plateau de BFM TV, samedi soir, j’entends deux journalistes du Point et de L’Express, soutenus sans doute par le lecteur de prompteur de la station, affirmer que tout cela est un complot que de penser que Macron est favorisé.
 Le FN, soulignent nos trois confrères, a la culture du complot, c’est bien connu.
Complots médiatique et judiciaire qui sont, pourtant, incontestables.
Ne serait-il pas plus correct, chers confrères, d’avouer que vous êtes financés tous les trois par l’argent de la haute finance, celui de Patrick Drahi et François Pinault, tous deux soutiens du jeune Manu ?



Est-il utile de répéter que Patrick Drahi, dont les dettes ne s’élèvent qu’à 50 milliards (on ne prête qu’aux riches, n’est-ce pas, MM. les banquiers ?), n’a acquis le groupe SFR que grâce à l’intervention personnelle d’un certain ministre de l’Économie dont je ne vous ferai pas l’injure de vous donner le nom – celui que vous entendez du matin au soir.


La cerise sur le plateau d’En Marche ! est la nomination de Bernard Mourad comme conseiller financier du candidat.
 Mourad, patron d’Altice Media Group, propriétaire d’un empire médiatique, racheté par SFR/Drahi, ami de quinze ans de Macron, a, en effet, été détaché auprès de son vieux copain pour toute la durée de la campagne.
 Et n’oublions pas le transfert de Guillaume Dubois, directeur de BFM TV, à la direction de L’Express.
Et on voudrait nous faire croire que la pub gratuite faite à Macron n’a rien à voir avec quelque favoritisme…
Une pub qui s’est transformée en des dizaines de couvertures de magazines et des heures de télé…
Pour le bourrage de crâne, on ne pouvait mieux faire, et comme Hollande a institué que la campagne officielle contrôlée par le CSA ne commencerait que deux semaines avant le premier tour, le… tour est joué !


Mais le scandale risque d’éclater à la figure du sémillant candidat.
Enfin, si la Justice se fait tout à coup impartiale dans cette campagne présidentielle.
Car, qui a accordé à Patrick Drahi le droit de racheter SFR et de constituer un empire médiatique considérable ?
 Un droit que seul Bercy peut accorder pour le rachat d’une société de télécom et qu’Arnaud Montebourg, alors ministre de l’Économie et du Redressement productif, avait refusé à Drahi.


Mais trois mois plus tard, en septembre 2014, Macron arrivait à Bercy et revint sur le refus de son prédécesseur.
On suppose, sans rire, que Drahi lui sera redevable à jamais…
Ainsi va la politique des gredins.
Ainsi le veut le système dont Emmanuel Macron se défend d’être l’un des plus illustres représentants. Ainsi pense-t-il tromper le peuple français sur sa véritable personnalité.


Mais ce peuple a montré, à de multiples occasions, combien il n’aime pas qu’on le trompe en lui bourrant le crâne.


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