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vendredi 13 janvier 2017

Primaire de la gauche : le grand sommeil

 


Le 13/01/2017


Comme il était prévisible, ce sont Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et même Jean-Luc Bennahmias, qui s’en sortent le moins mal.

Soldes obligent, si le ticket d’entrée de la primaire de la droite se montait à deux euros, pour celle de la gauche, ce sera -50 % – soit un euro seulement !
Tout doit disparaître, avant changement de propriétaire et liquidation finale.
Pourtant, il y a primaire et primaire.
 Celle de la droite consistait à savoir qui aurait la chance de concourir au second tour de la prochaine élection présidentielle, contre Marine Le Pen, si possible.
 Celle de la gauche est une tout autre affaire, et ce, pour deux raisons :
La première consiste à comprendre que les deux seuls candidats « crédibles » de cette même gauche – Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon – font actuellement la course sondagière en tête, tout en se moquant ouvertement de cette primaire comme de leurs premiers youpalas.
La seconde, découlant de la première, est autrement plus prosaïque : on ne concourt plus à gauche pour savoir qui sera l’éventuel Président ; mais juste pour élire le prochain premier secrétaire d’un Parti socialiste en perdition.
 Nous sommes en 2017 ? Ils sont déjà en 2022.
Que la fête commence…
C’est sur TF1, chaîne destinée à laisser un peu de temps de cerveau disponible au téléspectateur par ses soins hébété.
Ça commence par Nicolas Canteloup, humoriste pas drôle et imitateur si doué que lorsqu’il est censé singer quelqu’un, personne ne sait de qui il s’agit.
Bref, on se croirait dans Hit Parade, prochain spectacle en stuc et toc, annoncé comme succès incontournable par cette même chaîne de BTP.
Des hologrammes…
Des fantômes de Claude François, de Joe Dassin, de Mike Brandt, de Sacha Distel ; voire même de François Mitterrand et de Dalida.

Remarquez que, pour demeurer dans un semblable registre, nous avons là affaire à des comptables sachant à peu près aussi bien compter que celui de Michel Polnareff.
Parce qu’à part causer d’un argent qu’ils n’ont pas et se disputer à propos de la manière dont ils entendent néanmoins le gaspiller (taux progressif de la CSG ou pas ?) ou de la grippe (quid d’une éventuelle réforme hospitalière ?), l’honnêteté intellectuelle la plus élémentaires nous oblige à dire que ces sept clampins ne tiennent pas exactement le discours que l’électeur serait en droit d’entendre de la part de chefs d’État putatifs.
Pour le reste, on s’attend à ce que cela cause enfin de politique.
En vain pour l’instant. 22 heures 17, Waterloo morne plaine et peau de zobi.
Ça redémarre un peu moins de vingt minutes plus tard.
 Le terrorisme, donc.
 Globalement, ils sont contre.
 Et comme ils ne peuvent être partout, au moins sont-ils Charlie ; ce qui ne mange jamais de pain, quitte à défendre des opérations militaires françaises à l’étranger de plus en plus erratiques, tout en tenant Vladimir Poutine et Donald Trump pour enfants cachés de Dark Vador.
Et l’état de la société française ?
 Peau de Waterloo et morne plaine de zobi.
La République, c’est bien, et la laïcité, ce n’est pas mal non plus.
 Quant à l’extrême droite, ça craint velu, semble-t-il.
Tandis que la parité vaudrait pour tous et toutes, hormis une Marine Le Pen, qui pourrait bien être la première femme à s’installer à l’Élysée.

Comme il était prévisible, ce sont Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et même Jean-Luc Bennahmias qui s’en sortent le moins mal, rehaussant ainsi un spectacle à peine moins pénible que les coupures publicitaires de TF1 venues allonger, si besoin en était, ce supplice télévisuel.

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