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mercredi 4 janvier 2017

Poitiers : bus attaqués à coups de pavés et de pierres, inquiétude et menace chez Vitalis

Le 04/01/2017
 

Les gros pavés lancés ont fait tomber deux grandes baies vitrées. - Les gros pavés lancés ont fait tomber deux grandes baies vitrées.
Les gros pavés lancés ont fait tomber deux grandes baies vitrées.

04/01/2017 16:28

Trois jours de suite, des bus de Vitalis ont été attaqués à coups de pierres et de gros pavés. Les incidents les plus violents se sont produits la nuit du réveillon.

 L'inquiétude grandit.
Trois jours de suite, ça fait beaucoup, et l'inquiétude monte chez les chauffeurs de bus de Vitalis marqués par les jets de projectiles survenus samedi soir, dimanche et lundi.
"Un droit de retrait est sérieusement à l'étude" assure Serge Rivet du syndicat CFDT SNTU de Vitalis.
"Nous nous inquiétons de la perspective où un engin incendiaire serait jeté sur un bus."

"Les chauffeurs des lignes 14 et 16 exercent ce droit de retrait dans le quartier de Bel Air à partir de 19 h, les lignes sont déviées avenue de Nantes", précise Joël Mesmin de  la CGT.
"Il n'est pas question de tout bloquer. Il y a des populations et des scolaires qui ont besoin de nous. Si un chauffeur se sent menacé, il peut exercer son droit de retrait, mais, cela reste une décision individuelle. Là, on négocie des renforts."

La tension est de nouveau montée d'un cran parmi les chauffeurs après les graves incidents survenus lors de la nuit du Réveillon.
Des incidents inédits.

Il est 23 h 40 samedi soir, quand le chauffeur d'un bus qui se trouve entre les arrêts Mail et Marbourg est confronté, selon Serge Rivet, "à une horde de cinquante jeunes. Les policiers n'ont pas pu empêcher un second caillassage quelques minutes plus tard. Le chauffeur du bus a été pris sous le feu de gros pavés très dangereux."

Deux grandes baies vitrées sont alors brisées, confirme Jean-Pierre Guilloteau, responsable d'exploitation à la direction de Vitalis.
Les passagers et le chauffeur sont choqués mais indemnes.
Le même soir, policiers et pompiers sont eux aussi visés par des jets de projectiles.
Deux autres jets de projectiles sont survenus, dimanche, vers 18 h 10 puis lundi dans le secteur des Frères Morane à Bel Air.
Dimanche soir, une baie vitrée d'un bus a été brisée sans faire de blessé.
Depuis, les réunions s'enchaînent et la tension monte.

"Des patrouilles de police supplémentaires ont été organisées à Bel Air", indique la direction de Vitalis et les syndicats. "Des agents de maîtrise étaient aussi présents dans les bus. Il ne s'est rien passé mardi soir."
A la CGT on relève que cette situation persiste depuis deux ans.
"Les renforts, ils vont rester trois semaines. Et après? Il faut que l'on trouve une vraie solution durable à cette situation qui traîne!"

Les syndicats ironisent sur la situation "rose" qu'il fallait présenter mardi lors de la  visite de la secrétaire d'Etat chargée de la Ville venue notamment aux Couronneries.

 "Il a fallu se taire et ne pas parler de ce qui s'est passé la nuit du 31!"

"S'il n'y a pas de réponse et de moyens supplémentaires pour Bel Air, les Couronneries et Saint-Eloi", menace Serge Rivet " avec nos collègues policiers et pompiers, je les appelle nos collègues car ils vivent la même chose, Poitiers va être bloqué."

E.C.

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