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samedi 21 janvier 2017

Corbeil-Essonnes : une policière en patrouille blessée à la tête par un pavé

Le 21/01/2017

 

Corbeil-Essonnes, ce vendredi 20 janvier 2017. Un pavé a été jeté sur une voiture de police qui circulait dans le quartier sensible des Tarterêts.

Florian Garcia (avec Florian Loisy)
20 janvier 2017, 22h28

Une voiture de police qui venait de conduire une personne placée en garde à vue au centre hospitalier sud-francilien (CHSF), à Corbeil a été encerclée dans le quartier des Tarterêts. Un pavé été lancé sur le pare-brise.
 
Une fonctionnaire de police du commissariat de Corbeil-Essonnes a été blessée à la tête, ce vendredi vers 20 h 15, par le jet d’un pavé à travers le pare-brise du véhicule de patrouille à bord duquel elle circulait.

« Cet équipage venait de conduire une personne placée en garde à vue au centre hospitalier sud-francilien (CHSF), à Corbeil, témoigne un policier.
Sur le chemin du retour, alors qu’ils étaient sur l’avenue Strathkelvin dans le quartier des Tarterêts, un homme s’est positionné au milieu de la chaussée et, après l’arrivée de cinq ou six autres personnes autour de la voiture des fonctionnaires, il a lancé un pavé à travers le pare-brise ».

Touchée à la tête, la jeune femme d’une trentaine d’années, « une policière expérimentée » selon ses collègues, a été conduite à l’hôpital pour « une plaie saignante ».
« Ses jours ne sont pas en danger », rassure un de ses collègues du commissariat de Corbeil-Essonnes.

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L'impact sur le pare-brise témoigne de la violence du choc. (DR.)


Un fonctionnaire rappelle que le quartier des Tarterêts est sous tension depuis plusieurs jours.
« Un guet-apens a été tendu dimanche dernier et, le procès qui a suivi au tribunal d’Évry a dégénéré lorsque l’un des agresseurs présumés a été conduit en prison en attendant une nouvelle date d’audience, explique-t-il.
Nous ne pouvons que nous interroger sur un éventuel lien entre ces différentes affaires et cette envie de représailles ».

Pour sa part, le syndicat de police Alliance condamne fermement cette nouvelle agression : « Ces violences qui ciblent les policiers ne peuvent plus durer.
La justice doit apporter une réponse ferme vis-à-vis de ces délinquants identifiés ».

Dimancher dernier, vers 22 heures, une quinzaine de jeunes avaient commencé à se masquer le visage, et à se regrouper à des endroits stratégiques du quartier des Tarterêts.
 Et quelques instants plus tard, un feu de poubelle s’était déclaré rue Léon-Blum.
 Une patrouille de la brigade anticriminalité arrivé dans la foulée avait essuyé une attaque en règle et son véhicule avait été fortement dégradé.

Mercredi, deux suspects interpellés car les policiers avaient réussi à les reconnaître, comparaissaient devant le tribunal d’Evry.
Mais l’audience a été reportée à février le temps que des images de vidéosurveillance puissent être examinées.
 L’un des deux accusés, déjà condamné il y a quelques mois pour des violences dans un bus, a donc été maintenu en détention en attendant de comparaître à nouveau pour les faits du week-end dernier. C'est cet ajournement qui a provoqué la colère de sa famille et de ses amis présents dans la salle.
Ils s’étaient levés et avaient menacé, outragé et intimidé les magistrats, les avocats et les policiers présents à l’audience.

leparisien.fr

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