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samedi 3 décembre 2016

Hollande, anormal jusqu’au bout

 
 
 
 
Le 03/12/2016
 
 
Son départ sans gloire n’est pas un choix, mais l’acceptation d’une nécessité, le constat implacable d’un mandat raté.

Tandis que quelques députés de gauche et d’ailleurs votaient le renforcement du « droit » d’entraver la vie avant la naissance et pénalisaient, au contraire, ce vrai droit fondamental qui est la liberté de penser différemment et de proposer d’autres solutions, le « Président », penaud, avouait qu’il était dans l’incapacité de se représenter.
Incapable de mener une politique cohérente et efficace, d’améliorer la situation économique et sociale du pays, malgré les artifices employés, le pouvoir de gauche que la France a subi s’est réfugié dans les problèmes sociétaux.
Il a commencé par le mariage unisexe.
 Il finit par une sorte de « sanctuarisation » de l’avortement, comme si la destruction systématique des institutions et des valeurs qui pérennisent une nation était le seul progrès dont il fût capable.
Cette idéologie est marquée par un aveuglement devant le réel et par une inversion entêtée des valeurs.
 Les commentaires qui saluent avec respect la décision « courageuse » du Président en sont un bel exemple.
Comment peut-on célébrer la fuite devant le combat ?
Comment la concevoir autrement que comme un pitoyable aveu d’échec ?
 Cet échec est personnel, car cet homme n’était pas à la hauteur de la mission que les Français lui avaient confiée.
Il est collectif car le Parti socialiste a montré, tout au long, la légèreté de certains de ses membres, l’irresponsabilité de ses thèses face aux grands problèmes de la nation, économiques ou sociaux.
L’inversion, là encore, a dominé avec le laxisme judiciaire face à la montée de la délinquance et du terrorisme, avec le privilège accordé aux droits des étrangers par rapport à ceux des « sans-dents » nationaux.
 La diversité affirmée contre l’identité, la nationalité des étrangers devenus « double-nationaux », protégée comme une relique même chez ceux qui ont du sang français sur les mains, sont des défis au bon sens.
Le « Président normal » aura été anormal jusqu’au bout.
Beaucoup soulignent l’innovation d’un Président sortant qui ne se représente pas.
Si l’annonce en avait été faite en amont, afin de créer un choc dans l’opinion et d’entamer une seconde partie du mandat entièrement consacrée à un redressement du pays plus difficile que prévu, cette décision aurait été digne et courageuse.
François Fillon, qui arrive avec un programme énergique, estime à juste titre qu’il ne devra pas faire campagne à l’issue de son mandat, s’il est élu.
Thatcher et Schröder ont réformé, puis ont été obligés de quitter le pouvoir.
En France, mis à part la réélection de Chirac, quelque peu accidentelle en raison de la division de la gauche qui tenait le gouvernement, et de la montée du Front national, les Présidents sont battus à la sortie.
Mitterrand n’a, lui, été réélu en 1988, que parce qu’il était dans l’opposition face à un gouvernement de droite après avoir été contraint à la cohabitation.
Le balancier de l’alternance fonctionne pleinement dans notre pays, bien qu’aucune des majorités successives n’ait eu le courage des réformes indispensables.
Avec le quinquennat, cette régularité se traduit par l’éviction du Président et de sa majorité.
Le seul fait nouveau réside dans l’impopularité record du sortant et sur le jugement globalement négatif que les Français portent sur ce qu’il est et sur ce qu’il a fait.
Le livre issu des confidences suicidaires du chef de l’État, paru récemment, a condensé et symbolisé le sentiment d’une très grande majorité des Français.

Lui Président, il n’aurait jamais dû l’être.

 Il n’a pas seulement commis des erreurs.

Il est l’erreur !

 Son départ sans gloire est présenté comme un choix dans l’intérêt du pays et, plus encore, d’un parti en capilotade.

Ce n’est pas un choix, mais l’acceptation d’une nécessité, le constat implacable d’un mandat raté.



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