Le 15/10/2016
Yannik Chauvin
Dans la république exemplaire de François Hollande, tout est décidément permis, possible et impuni.
L’actualité de ces dernières heures a occulté des faits qui ne méritent pas tant de discrétion.
Évidemment, lorsque l’on assiste en direct, et de l’œil gauche, à l’implosion livresque du président de la République qui aura, en définitive, tout raté, y compris sa sortie, et, de l’œil droit, aux ronds de jambes télévisuels des prétendants à la plus haute fonction étatique, il reste peu de temps pour feuilleter l’autre actualité.
C’est dommage, car on y trouve deux perles.
D’abord, cette nouvelle provenant du Canard enchaîné. Laurent Fabius aurait tenté de faire pression sur François Hollande pour que ce dernier appuie sa candidature pour – vous n’allez pas me croire ! – le Nobel de la paix.
Pas moins !
Il ne doute de rien, le freluquet.
Et pour quelle action d’éclat, demanderez-vous ?
Pour sa politique en Syrie et sa fourniture d’armes à la branche locale d’Al-Qaïda qui « fait du bon boulot » et qui a tué des milliers de gens ?
Pour avoir publiquement déclaré « Bachar el-Assad ne mérite pas d’être sur terre », clair appel au meurtre, punissable par la loi française ?
Pour avoir, par sa prétention, agacé tout le monde sur le dossier syrien, au point que la France n’a même pas été invitée aux conférences de Vienne en décembre 2015 ?
Non !
Rien de tout cela.
Il veut le Nobel pour avoir organisé le grand barnum de la COP21.
Dame !
Le GIEC et Al Gore l’ont bien obtenu en 2007, alors pourquoi le vieux gamin ne passerait-il pas, lui aussi, à la caisse (un Nobel rapporte 1 million d’euros).
S’il y avait un Nobel du cynisme, Il serait en pole position !
Ensuite, une séance croquignolesque à l’Assemblée nationale, mardi dernier.
Le patelin ministre de l’Aménagement du territoire et président des Radicaux de gauche, le citoyen Jean-Michel Baylet, s’est publiquement fait alpaguer par Isabelle Attard, députée non inscrite du Calvados.
Elle est revenue sur une vieille affaire remontant à 2002, où l’on voit le politicien accusé de violence contre une collaboratrice.
Très récemment, on a appris qu’il aurait payé sa victime pour qu’elle retire sa plainte, ce qui a déclenché la colère de la députée.
Son violent réquisitoire se termine ainsi :
« Vous avez enfermé votre collaboratrice chez vous et vous l’avez contrainte, sous la menace de nouveaux coups, à rédiger une lettre de démission. Vous l’avez chassée en pleine nuit, entièrement dévêtue et pieds nus. Comment osez-vous vous présenter à l’Assemblée ? »
La question est légitime.
Dans la République exemplaire de François Hollande, tout est décidément permis, possible et impuni.
Un agresseur de femme peut être nommé ministre, un politicien décrié ambitieux pour sa seule cassette peut viser la reconnaissance internationale et, de plus, présider le Conseil constitutionnel (9 ans de sinécure grassement payée), une députée socialiste peut assister aux séances de l’Assemblée sous bracelet électronique, etc.
Dans ce grand déballage, Hollande peut bien injurier la moitié du pays – magistrats, sans-dents et footeux en tête -, il ne fait que patauger dans ce marigot putride qu’il a lui-même développé et dans lequel il se noiera.
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