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mardi 4 octobre 2016

Les migrants à Tulle ! À Tulle !




Le 04/10/2016


La manifestation organisée à Louveciennes le dimanche 2 octobre à l’appel d’élus locaux se voulait populaire et apolitique.

La manifestation organisée à Louveciennes le dimanche 2 octobre à l’appel d’élus locaux se voulait populaire et apolitique.
Son but ?
 Dire le rejet massif des populations avoisinantes au projet d’implantation d’un camp de migrants sur la friche industrielle de Villevert.
Ce projet, dont Boulevard Voltaire s’est déjà fait l’écho, est aussi opaque et mal ficelé qu’il est possible de l’être en Hollandie.
Ce qui n’est pas rien, chacun en conviendra…
3.000 manifestants de tous âges venus seuls ou en famille ont rejoint à pied le site de Villevert pour entendre le député Pierre Lequiller, les maires de Louveciennes, de Versailles, de Rocquencourt et d’ailleurs dire leur totale opposition aux plans échafaudés en catimini par le préfet des Yvelines.
Tout sauf une promenade dominicale, donc, comme on a pu l’entendre ici ou là, mais des populations mobilisées et soucieuses de leur sécurité comme de leur avenir.
Des populations pas toujours aussi privilégiées qu’on veut bien le dire mais des populations attachées à une mixité sociale harmonieuse.
Quelques invectives ou huées ont bien fusé çà et là, rappelant que l’union des droites ne se fera pas sans peine et qu’il reste du chemin à parcourir pour triompher de nos divisions.
Certains combats justifient, cependant, de ranger flammes et oriflammes en poche : celui-ci en fait partie.
Les élus ont rappelé que l’implantation d’un camp anéantirait le projet de pôle économique appelé à mêler habitat résidentiel et espaces de commerce ou de bureaux sur ce site précis.
Un projet créateur de 1.000 emplois directs négocié depuis près de deux ans avec… devinez qui ?
 Le préfet des Yvelines !
 Si vous y comprenez quelque chose…
La France compte plus 3,5 millions de chômeurs mais un projet économique majeur serait rayé d’un trait de plume préfectoral pour favoriser l’installation d’une centaine de migrants dans une zone sans eau courante à ce jour ?
 Si c’est ça, l’État visionnaire, il faut d’urgence changer de lunettes.
Sans oublier la taille de cette friche : 24 hectares, tout de même.
L’État saura-t-il résister à la tentation d’étendre progressivement son emprise sur Villevert pour rejouer ici ce qui a échoué à Calais ?
 Chacun, aujourd’hui, connaissait la réponse : ce n’est pas comme si la Hollandie brillait par sa force de caractère.
Les 100 annoncés à l’automne seront 500 en décembre et 1.000 ou davantage à l’été 2017.
Il a aussi été beaucoup question du site de l’INRIA (Institut national de recherche en informatique et en automatique) à Rocquencourt, où l’État envisage d’installer bientôt une centaine de migrants, officiellement de façon transitoire.
Ce qui n’est pas transitoire, cependant, c’est l’activité de recherche de l’INRIA qui mobilise 200 chercheurs sur ce même site.
Mais bon, la recherche en France, finalement…
Concertation, bon sens, transparence semblent s’être envolés loin de ce petit coin des Yvelines.
 Sans doute le fait d’y voter majoritairement à droite n’est-il pas étranger à cet absolu manque de respect ?
 Un sentiment largement partagé aujourd’hui, où les cris ont fusé : « Les migrants à Tulle ! À Tulle ! »

Dommage, peut-être, qu’ait manqué à l’appel le député Guaino, retenu loin de sa circonscription : ses électeurs auraient été heureux de l’avoir à leurs côtés en ces heures d’exceptionnelle mobilisation. Manquait aussi Valérie Pécresse, retenue pour cause de candidature aux Jeux olympiques 2024 à défendre : un message lu en son nom a mis des mots simples et justes sur l’indignation ressentie par chacun.
Mais on n’en restera pas aux mots.

Cette journée sonne comme un avertissement.

 Avertissement à gauche, à ceux qui espèrent la petite troupe de contribuables bien élevés bientôt rentrée dans le rang.

 Avertissement à droite, à ceux qui pensent qu’il n’y aura qu’à se baisser pour ramasser les bulletins de vote.

À bon entendeur…

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