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mardi 13 septembre 2016

La santé d’Hillary en question

 
Le 13/09/2016

HillaryTenuePar2GardesMalade


Il a suffi d'un "léger malaise" de la candidate démocrate lors des cérémonies de commémoration du 11 septembre pour que la santé d'Hillary Clinton revienne sur le devant de la scène.
 
L'épisode, filmé par plusieurs journalistes selon des angles différents, fut diffusé sur la toile suffisamment vite pour qu'il ne soit plus possible de nier.

Quant à la légèreté du malaise, jugez-en par vous-même.



Attendant la voiture en tenant à peine debout, la candidate, promptement soutenue par ses gardes du corps, rentre dans son véhicule blindé en abandonnant une chaussure dans le caniveau.
Une photo qui aurait fait la une des journaux si elle avait pu concerner Trump.
On notera l'extrême détachement du personnel de sécurité pendant l'entier de cette scène: les agents observent les alentours et ne jettent pas un regard à Mme Clinton, alors que d'autres la soulèvent et l'embarquent dans le plus grand calme, comme si tout cela était une danse parfaitement chorégraphiée.
Est-ce le professionnalisme d'agents rompus à toutes les situations, ou l'expérience d'un personnel pour qui ce genre de passage à vide n'est pas une première?

Quelques jours plus tôt, Mme Clinton donnait une conférence publique très importante à Cleveland, pendant laquelle elle fut prise de quintes de toux incontrôlables pendant plusieurs minutes, provoquant un certain malaise dans le public.
Elle réussit à glisser entre deux toux que son comportement était dû à "une allergie à M. Trump".
La scène est moins embarrassante que la précédente mais reste tout de même singulière.
Les interrogations sont récurrentes quant à l'état de santé de Mme Clinton - mais il a suffi d'une vidéo accablante pour que ce qui n'était jusque-là que des "spéculations houleuses lancées par des adeptes de la théorie du complot", voire des rumeurs lancées à dessein par son adversaire, ne devienne en moins de 24 heures une vérité établie.
Un retournement de veste assumé avec tant de souplesse force le respect.
Deux tweets d'un journaliste à quelques années d'intervalle permettent de se faire une idée de l'hypocrisie de la presse...
 
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2008: La santé de McCain: La Signification de Tout Cela
2016: Ne pourrait-on pas arrêter de parler de la santé d'Hillary maintenant?
 
Dès 2012 Hillary Clinton ne donnait plus vraiment l'image d'une santé éclatante.
 Elle souffrit d'un virus gastrique et d'une déshydratation, puis d'une commotion cérébrale après s'être évanouie.
Un caillot de sang fut ensuite découvert entre le cerveau et le crâne.
 A cette occasion elle vit double pendant quelques semaines.
 Même alors des soupçons planaient sur sa condition réelle, notamment parce qu'elle reçut des anticoagulants qui, de l'avis de médecins consultés par plusieurs médias, n'étaient d'aucune utilité pour des caillots dus à un traumatisme.
Aujourd'hui, l'entourage médical de la candidate démocrate affirme qu'elle a été victime d'une pneumonie détectée vendredi et qu'elle annulait tous ses rendez-vous pour les prochaines 48 heures. Ce diagnostic soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses.
  • Si Mme Clinton est diagnostiquée avec une pneumonie depuis le 9 septembre, comment se fait-il qu'elle ait participé à de multiples apparitions publiques impliquant de nombreux contacts avec la foule entre cette date et aujourd'hui? La pneumonie est une maladie grave, et contagieuse.
  • Mme Clinton serait traitée par des antibiotiques. Normalement l'amélioration du patient est rapide et sensible avec ces médicaments. Or, son malaise du 11 septembre intervient après plusieurs jours de médication et semble donc d'autant plus étonnant à ce stade.
  • De nombreux épisodes de quinte de toux et de comportements étranges de Mme Clinton ont été rapportés (et filmés) depuis longtemps auparavant, et ne cadrent pas avec une simple pneumonie diagnostiquée il y a trois jours.
  • L'apparition forcée d'Hillary Clinton en bas de son immeuble peu de temps après son malaise, et l'affirmation livrée alors qu'elle aurait été victime d'une simple "insolation" (malgré une modeste température de 26° à New York) est un mensonge de plus, entachant encore la réputation d'une politicienne jugée peu sincère par la majorité des Américains.
Hillary Clinton vient de perdre gros aujourd'hui ; même ses partisans les plus déterminés auront des doutes quant à sa capacité d'assumer la charge de Président.
En termes d'image, une apparence de faiblesse et de maladie n'est guère motivante.
Ces ennuis de santé s'ajoutent à la dernière polémique à peine retombée où elle clame que "la moitié" des électeurs de Trump sont des racistes, des xénophobes et des bigots, entre autres termes élégants!

L'élection présidentielle américaine a lieu dans moins de 60 jours.
Pendant cet intervalle, l'état de santé de Mme Clinton sera épié, scruté, déchiffré en permanence - et probablement pas à son avantage.
 Si elle n'est effectivement atteinte que d'une pneumonie et qu'elle en guérit rapidement et complètement, elle garde quelques chances.
Autrement, la maigre avance dont elle dispose dans les sondages promet de ne pas durer, d'autant plus que le plus dur arrive avec les trois débats prévus contre Donald Trump, qui ne lui fera pas de cadeaux.

Hillary Clinton sera-t-elle prête et en grande forme à temps?
 Imagine-t-on l'effet d'un de ces malaises ou d'une quinte de toux en direct sur un plateau de télévision?
Les médias et les démocrates américains réalisent soudainement que la candidature à la présidence d'Hillary Clinton n'a plus rien d'une marche triomphante vers la victoire.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 12 septembre 2016

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