Le 09/09/2016
Gabriel Robin
Préférant ne pas dire qu’il sera candidat, il finira par y aller sans s’être ouvertement déclaré ; en catimini, en cachette, un peu honteux.
« La France, elle est gentille. La République, elle n’est pas méchante. Euh, moi je suis le Président de cette France », nous a dit en substance le maniaque du redoublement de sujet, le (p)résident Hollande, au cours de sa conférence salle Wagram, la salle Bérézina n’étant pas disponible.
Préférant ne pas dire qu’il sera candidat, il finira par y aller sans s’être ouvertement déclaré ; en catimini, en cachette, un peu honteux.
Certainement inspiré par son baron noir, Julien Dray, le Président a tracé une ligne idéologique assez claire, assumant pleinement de défendre une France d’après, prônant la tabula rasa et l’oubli de l’identité profonde du pays.
Ainsi, il a déclaré dans son style abscons que « la France, c’est l’idée, c’est l’avenir.
Le danger, c’est que la France puisse douter d’elle-même ou se diviser.
Notre pays est fait de multiples familles politiques riches de personnalités nombreuses.
Pour ceux qui sont attachés à la démocratie, à la République, au progrès, l’exigence est à la responsabilité et à l’unité. Appeler à la cohésion nationale justifie plus que jamais le rassemblement. »
En France, on n’a pas de pétrole mais on a une idée de la France, mise au point dans les laboratoires Terra Nova.
À l’écouter, on peut se demander si François Hollande vit sur la même planète que les Français.
Ne voit-il pas que la maison brûle ?
Ne perçoit-il pas que sa politique conduit à l’absolu inverse de ce qu’il souhaite, ce qui fait de lui le Président le plus impopulaire de l’Histoire ?
Tout comme sa compagne, la jolie Julie Gayet, le Président ne comprend pas « la montée des extrêmes ».
Il lui manque une chose essentielle : de la sensibilité.
On sait l’homme dénué d’affect, il n’est donc guère surprenant que la France ne représente, à ses yeux, qu’une idée.
Il ne sent pas, ne voit pas, ne touche pas, n’entend pas le pays.
De marbre face aux réalités charnelles d’une nation millénaire qu’il conduit comme une fédération départementale du Parti socialiste, l’ex-maire de Tulle se moque du déclin national comme de son premier mandat de conseiller départemental.
Seul son sort personnel le préoccupe.
Parlez lui de Frédéric Mistral, il vous répondra : « Mistral gagnant ? Il me faudrait le soutien de Renaud, comme Tonton en 1988. Il a encore vendu beaucoup de disques, non ? »
Au fond, François Hollande est à l’image de ce qu’il a fait de la France : un corps politique mou ballotté par le vent, incapable de choisir une direction politique, travaillé par l’opinion. Habile manœuvrier pour se jouer des arcanes du Parti socialiste, il n’a pas pris la mesure de la fonction suprême de la Cinquième République, imaginant qu’il suffisait de flatter les uns ou les autres pour se maintenir en poste.
Tout de même lucide, il sait pertinemment qu’il n’a plus beaucoup d’espace politique, en dehors des « communautés » qui l’ont élu en 2012.
D’où ses appels du pied très appuyés en direction des « jeunes » et de la communauté musulmane, au mépris de cet impératif d’unité nationale dont il se fait pourtant le champion.
Le principal défaut de François Hollande est son arrogance.
Persuadé d’être beaucoup plus intelligent que tout le monde, il pense pouvoir s’en sortir par une énième pirouette.
Il ne fait néanmoins guère de doute qu’il sera balayé et, avec lui, l’utopie multiculturelle.
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