Pages

mardi 2 août 2016

Vandœuvre : égorgée par son mari devant leur fils de 2 ans

Le 02/08/2016


Le meurtrier présumé a été interpellé par la police aux abords du 3 allée d’Haarlem, l’immeuble où il vivait avec sa femme et où il l’a tuée. Photos Pierre MATHIS

Le meurtrier présumé a été interpellé par la police aux abords du 3 allée d’Haarlem, l’immeuble où il vivait avec sa femme et où il l’a tuée. Photos Pierre MATHIS
 
01/08/2016 à 17:56, actualisé aujourd'hui à 07:14
 
Une femme de 39 ans a été tuée à coups de couteau par son mari à Vandoeuvre-lès-Nancy. Interpellé, le meurtrier explique son geste par la jalousie.
 
Douleur infinie et stupeur totale.
 Rima Ferrag est encore en état de choc.
Cette habitante du bâtiment n°1 de l’allée d’Haarlem à Vandœuvre a beau passer et repasser dans sa tête le film de la nuit de samedi à dimanche, elle ne comprend pas comment cela a pu se terminer dans le sang et les larmes.
Elle devait héberger pour la nuit sa sœur, Ismhane B., 39 ans, et ses trois enfants, âgés de 2 à 14 ans, qui habitent dans l’immeuble voisin.
Afin de préparer un voyage en famille en Algérie, leur pays d’origine, dans une dizaine de jours.
La soirée s’est déroulée normalement.
Jusqu’aux environs d’une heure du matin.
Aissa B., son beau-frère, le mari d’Ismhane, s’est présenté à la porte du logement.
« Il avait l’air un peu triste. Ma sœur lui a demandé ce qui se passait et il a répondu qu’il ne se sentait pas très bien. Elle lui a proposé de rentrer avec lui dans leur appartement mais il n’a pas voulu. Il a dit bonne nuit et il est parti », raconte Rima Ferrag.
Suite à cet épisode, sa sœur s’est inquiétée et a rappelé son mari.
Il a alors été convenu qu’elle retourne finir la nuit avec lui. Elle est donc repartie chez elle, dans l’immeuble d’à côté, avec son fils de 2 ans.

« Je viens de tuer ta sœur »

« Une dizaine de minutes plus tard, son mari, Aissa, a sonné chez moi. Il avait son fils de 2 ans dans les bras. Il me l’a donné. Il m’a dit : prends-le, je viens de tuer ta sœur. Puis il est parti », relate Rima Ferrag.
Celle-ci se précipite alors, avec son époux, chez sa sœur, au 7e étage du 3 allée d’Haarlem.
« Je suis arrivée au moment où Aissa sortait de l’appartement. Il tenait un couteau enveloppé dans un foulard. J’ai vu le bout de l’arme qui dépassait. Il m’a redit qu’il avait tué ma sœur, qu’elle était morte. Et il est parti par les escaliers de l’immeuble », témoigne la belle-sœur.
La suite est terrible : « Je suis entrée dans l’appartement. Je suis allée jusqu’à la chambre. J’ai vu ma sœur allongée entre le lit et le mur. Elle avait une blessure à la main et beaucoup de sang au niveau de la gorge et de la poitrine. Mon mari m’a dit de sortir et il a appelé la police ».
Lorsque les policiers sont arrivés allée d’Haarlem, ils ont interpellé Aissa B qui se trouvait encore à proximité de l’immeuble n° 3. Egalement présents sur les lieux, les pompiers n’ont pu que constater le décès de son épouse.
Celle-ci a reçu de nombreux coups de couteau au visage, à la gorge et au thorax.
Sans doute plus d’une dizaine.
Ce sera aux médecins légistes, lors de l’autopsie, de le préciser.
« Je n’y comprends rien. Mon beau-frère était quelqu’un de très gentil. Il n’a jamais frappé ma sœur. Il n’y avait jamais de dispute entre eux », affirme Rima Ferrag, tout en précisant qu’elle ne discutait pas avec sa sœur de leurs problèmes avec leurs conjoints respectifs.
Mariés depuis 16 ans, la victime et son meurtrier présumé avaient quitté l’Algérie pour s’installer à Vandoeuvre avec leurs trois enfants il y a deux ans.
Tous leurs voisins de palier décrivent un couple poli et sans histoire.
 En apparence en tout cas.
Placé en garde à vue, le mari au couteau a, lui, justifié son geste par une crise de jalousie.
Il aurait eu l’impression que sa femme lui était infidèle.
Et même la présence de son fils de 2 ans dans la chambre, n’est pas parvenue à le calmer.
 L’homme, âgé de 39 ans, a été déféré en fin d’après-midi à la cité judiciaire de Nancy en vue d’une mise en examen et d’un probable placement en détention provisoire.
 
Christophe GOBIN

source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.