Le 02/08/2016
J.-P. Fabre Bernadac
Cela nous promet pour les élections présidentielles de 2017 une campagne partisane particulièrement féroce et haineuse.
Voici le titre d’un article de RTL paru le 31 juillet écrit par Félix R. : « Présidentielle américaine 2016 : Donald Trump invective le père d’un soldat musulman mort en Irak. »
Voilà un titre qui en jette et qui démontre que Donald Trump est un grossier personnage.
De plus, cet homme qui se prétend défenseur des anciens combattants et des valeurs américaines s’en prend, à travers son père, à la personne d’un soldat mort en service commandé en Irak.
Oui, mais il y a un problème…
Tout cela est faux.
Je vous laisse juge : voici le texte intégral sans un mot retranché :
Donald Trump n’en finit pas de déclencher la polémique. Le candidat républicain à la présidentielle américaine a violemment invectivé, samedi 30 juillet, le père d’un capitaine de l’armée de terre décédé en Irak en 2004.
Qu’a fait Khizr Khan pour provoquer l’ire du magnat de l’immobilier ? L’avocat avait lancé, jeudi 28 juillet, un plaidoyer en faveur de Hillary Clinton, en profitant pour dénoncer les propos de campagne anti-musulmans et anti-immigrés de Donald Trump.
Cet Américain d’origine pakistanaise avait marqué la convention démocrate en proférant des mots très durs à l’encontre du candidat républicain.
« Vous n’avez rien sacrifié, vous n’avez perdu personne », avait-il fulminé sous les « USA, USA » scandés par la foule. » Donald Trump passe son temps à salir la réputation des musulmans. Il manque de respect à d’autres minorités : les femmes, les juges, et même les responsables de son propre parti. Il aime construire des murs et veut nous bannir de ce pays. »
« Qui a écrit ça ? Ce sont les plumes de Hillary qui ont rédigé ça ? », a répliqué Donald Trump, plein d’ironie, dans une interview qui sera diffusée dimanche 31 juillet sur la chaîne américaine ABC. « Je travaille très dur. J’ai créé des milliers et des milliers d’emplois, j’ai construit de grandes structures, j’ai eu un très grand succès. Je crois que j’en ai fait beaucoup », s’est targué l’homme d’affaires. Autre cible de son courroux : la mère du soldat, restée silencieuse auprès de son mari lors de son intervention. « Si vous regardez sa femme, elle se tenait debout là-bas, elle n’avait rien à dire. Elle n’avait probablement pas le droit de dire quoi que ce soit », a-t-il supputé.Vous avez vu un mot ou même un semblant d’injure, dans cet article, de la part du candidat républicain ?
Hillary Clinton n’a pas tardé à réagir à la sortie de son rival. Dans un communiqué rendu public samedi, la démocrate s’est dite « très émue de voir Ghazala Khan se tenir courageusement et dignement sur la scène en soutien à son fils ». « Tous les Américains doivent soutenir les Khan et toutes les familles qui ont perdu des enfants morts au service de leur pays », a-t-elle poursuivi.
Moi pas !
À l’inverse, c’est le père du soldat mort qui a manié l’invective.
Cette nouvelle dénaturée provient de l’AFP, elle a été traitée de manière identique, donc totalement partisane, par nombre de journaux (Le Point, Le Monde, L’Express, Libération) ainsi que par France Inter.
Voilà comment le « politiquement correct » brasse l’information !
Sachant que les lecteurs ne font attention qu’aux titres des journaux, il est facile de les tromper par une accroche n’ayant aucun rapport avec la réalité du texte.
Comme disait Beaumarchais : « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! »
Cela nous promet pour les élections présidentielles de 2017 une campagne partisane particulièrement féroce et haineuse.
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