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samedi 16 juillet 2016

Discours de Hollande du 14 Juillet : le jour d’après…




Le 16/07/2016



La journée avait pourtant bien commencé pour François Hollande…

La journée avait pourtant bien commencé pour François Hollande : pas d’averse sur les Champs-Élysées, pas de huées devant les caméras de télé, un entretien ronron-planplan pour dire aux Français qu’il avait tout bien fait durant son quinquennat ; que si problèmes il y a, c’est la faute à ceux qui l’ont précédé ; que non, décidément non, les Français ne paient pas trop d’impôts ; et que non, décidément non, il « n’en dira pas davantage » sur le cas Macron qui, s’il est dedans est dedans, et s’il n’y est pas n’y est pas ; que son coiffeur à 10.000 euros n’est pas un problème, etc. Bref, du Hollande pur jus.
Quant aux grands enjeux, et surtout aux grandes peurs, c’est « la montée des populismes » qui l’inquiète.
Comprenez : le danger du Front national avec une Marine Le Pen en tête au premier tour des présidentielles.
Il l’a dit à MM. Pujadas et Bouleau : il faut prendre garde à « la dégradation de la cohésion sociale », craindre plus que tout « la dislocation républicaine » qui nous guette.
 Il le dit aux électeurs frontistes : « Ils font fausse route. »
 Et d’affirmer : « Ce qui nous menace, c’est une atteinte grave à la démocratie […] Je ferai en sorte que notre pays ait confiance en lui. »
Et sur ces belles paroles, le Président s’en est allé retrouver sa chérie et ses copains au Festival d’Avignon.
Sauf que la fête a mal tourné.
 Et que l’atteinte à la démocratie a pris la forme d’un camion fou broyant les familles venues à Nice contempler le feu d’artifice depuis la promenade des Anglais.
Et à 4 heures du matin, le visage défait mais le cheveu toujours impeccable, François Hollande nous a parlé de cette « monstruosité » dont « le caractère terroriste ne peut être nié ».
Sans blague ?
 Et d’insister sur la date, celle de notre fête nationale : le 14 juillet, « symbole de la liberté. Parce que les droits de l’homme sont niés par les fanatiques, la France est forcément leur cible. »

Mais il faudra 2 minutes 30 au Président pour oser nommer le coupable : « le terrorisme islamiste ».

Oui, encore le terrorisme, et encore le terrorisme islamiste.
Cela après avoir annoncé la fin de l’état d’urgence pour la semaine prochaine, après s’être gargarisé d’un Euro de foot si bien sécurisé, après s’être moqué de tous ces pessimistes qui criaient au loup et demandaient la suppression des fan zones : « Mais de quoi aurions-nous eu l’air ? », s’est rengorgé le Président.
Et ce matin, de quoi avons-nous l’air ?

À l’heure d’écrire ces lignes, l’identité du terroriste est confirmée : c’est un Tunisien de 31 ans, connu des services de police pour des affaires de droit commun et condamné, en mars dernier, pour violences.
Il sera difficile de faire passer la tuerie qu’il a perpétrée pour un banal accident de la circulation ou le raté d’une livraison de choux verts et de bananes au palais de la Méditerranée.

 Difficile, aussi, de faire avaler aux familles endeuillées que le réel danger qui guette aujourd’hui la France est « une atteinte grave à la démocratie »

 Eût-elle les traits de Marine Le Pen !


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