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jeudi 21 juillet 2016

Attentat de Nice : la justice ordonne la suppression de 24h de vidéosurveillance

 
Jeudi 21 Juillet 2016 à 20:10 (mis à jour le 21/07/2016 à 21:43)
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Les images de vidéosurveillance de la "Prom" vont être supprimées. Capture d'écran Nice Matin.


Enquête. Selon Le Figaro, la justice a exigé aujourd’hui que soient supprimées toutes les preuves vidéo tournées sur la promenade des Anglais depuis le soir de l’attentat.
 
Une décision incompréhensible et inédite, qui intervient alors que le gouvernement est critiqué pour les failles sécuritaires qui ont permis au terroriste de tuer plus de 80 personnes ce soir-là.

La décision est incompréhensible et risque de faire couler beaucoup d’encre.

Dans l’enquête sur l’attentat de Nice, qui a coûté la vie à 84 personnes le 14 juillet, la justice vient de décider de se priver d'un atout considérable.
 Après le drame, de nombreux experts se félicitaient du réseau de caméras très développé de la ville de Nice, qui permettrait de faire avancer l’enquête à pas de géant.
Sciemment, la sous-direction antiterroriste a décidé de faire disparaître définitivement de ces précieuses images.
Celles du soir de l’attaque, et tout ce qui s’est passé depuis sur la Promenade des Anglais.

Pourquoi se tirer ainsi une balle dans le pied ?
Contacté par Le Figaro, qui a révélé cette information, le parquet de Paris s’est justifié : "Cela a été fait dans ce cas précis pour éviter la diffusion non contrôlée et non maîtrisée de ces images".
La police nationale rappelle également que "sur les mille caméras installées à Nice, 140 présentaient des éléments d'enquête intéressants. La police judiciaire a récupéré 100% des vidéos de ces dernières. La PJ et le parquet ont donc demandé d'effacer les images de ces 140 caméras afin d'éviter l'utilisation malveillante de ces dernières par souci de la dignité des victimes et pour éviter la reprise de ces images par les sites internet djihadistes à des fins de propagande".

"C'est la première fois que l'on nous demande de détruire des preuves"


Il n’empêche, la décision ne passe pas auprès des agents du centre de supervision urbain de Nice. "C'est la première fois que l'on nous demande de détruire des preuves. Le centre de vidéosurveillance et la ville de Nice pourraient être poursuivis pour cela et d'ailleurs les agents en charge du dispositif n'ont pas compétence pour se livrer à de telles opérations".
 Cette décision intervient alors que le gouvernement est très critiqué pour les lacunes du dispositif de sécurité de la soirée du 14 juillet à Nice.

Bernard Cazeneuve avait affirmé que de nombreux policiers nationaux étaient présent sur les lieux, mais il a été contredit ce matin par une enquête de Libération.

 Le quotidien, allant dans le sens des reproches adressés à l’exécutif par Christian Estrosi, affirme qu’aucun policier national ne surveillait la "Prom" au moment où le terroriste y a pénétré pour engager son raid meurtrier.

Gouvernement ou Estrosi, qui a raison ?
 La suppression de ces preuves risque de compliquer la recherche de la réponse.

 Et celle de la vérité, d’une manière plus générale, pour faire toute la lumière sur ce nouvel attentat qui a ensanglanté la France.

http://www.youscribe.com/catalogue/tous/actualite-et-debat-de-societe/actualite-evenements/attentat-de-nice-la-requisition-judiciaire-urgente-demandant-la-2746942

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