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mercredi 4 mai 2016

Hollande, l’idole des jeunes ?

 

Le 04/0/2016
Gabriel Robin

Si l’élection avait lieu aujourd’hui et que seuls les 18-25 ans étaient invités à voter, François Hollande ne serait pas au second tour.

Une étude conjointe de l’IFOP et de l’ANACEJ (Association nationale des conseils d’enfants et de jeunes,) publiée cette semaine, révèle que si l’élection présidentielle avait lieu aujourd’hui, et que seuls les 18-25 ans étaient invités à voter, François Hollande ne serait pas présent au second tour, dans toutes les configurations possibles.
 Pire : il serait certainement quatrième, distancé sur sa gauche par Jean-Luc Mélenchon.
Le divorce entre la jeunesse, que les sociologues appellent « génération Y » de manière un peu grotesque, et François Hollande semble consommé.
 Il est loin, le temps où un « jeune » était presque à coup sûr socialiste.

François Hollande n’a pas le monopole du cœur, et encore moins celui des cœurs à gauche.
1em;"> Le candidat Mélenchon est, en effet, annoncé entre 15 et 19 %, selon les configurations, par cette étude.
Le Parti socialiste a perdu sa « clientèle », atomisée façon puzzle.
 Une bonne partie de la jeunesse voterait aujourd’hui pour Marine Le Pen, qui compte entre 27 et 31 % des intentions du premier tour pour cette catégorie d’âge, devançant tous les candidats de gauche, parfois même cumulés.

Quant aux candidats hypothétiques des Républicains, ils se trouveraient toujours devant François Hollande, Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire compris. Plus étonnant, Alain Juppé obtiendrait 29 % des intentions de vote des jeunes, faisant jeu égal avec Marine Le Pen.
;Un passé peu glorieux.
a>Les jeunes souffrent de l’insécurité multiple de la société contemporaine. Insécurité physique, insécurité identitaire, insécurité morale, insécurité économique, insécurité familiale.
Le Président a, à leurs yeux, failli.
Qu’il est loin, le temps où François Hollande pavoisait, déclarant : « Est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012 ?
Je demande à être évalué sur ce seul engagement, sur cette seule vérité, sur cette seule promesse ! »

a>Présentement, les jeunes vivent moins bien : le chômage augmente sans qu’aucune mesure ne semble pouvoir l’arrêter, des gamins se sont faits assassiner par des Français de papiers en assistant à un concert au mois de novembre dernier, l’Europe est menacée par les foules de « migrants », les jeunes femmes sont harcelées, le lien social se rompt, la mobilité sociale est au point mort…
;Bref, pour beaucoup de jeunes Français, l’avenir s’apparente à un « No Future ».

Signe des temps, les jeunes des classes moyennes, voire des classes populaires, émigrent en masse, remplacés par les ventres vides du sud du monde.
Ils sont en Australie, en Angleterre, au Canada ou en Chine.
Il faut prendre ces cas en considération car ils témoignent d’un phénomène inquiétant.




Quand la jeunesse diplômée, aventureuse, s’enfuit chercher son bonheur ailleurs, c’est que le pays décline. François Hollande en est tenu responsable.

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