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samedi 16 avril 2016

Un gouvernement à dormir debout

 
         

Le 16/04/2016


Aujourd’hui, il suffit de dormir debout pour faire la révolution !


Nous avons connu récemment les nouveaux résistants, espèce post-attentats, très prisés des médias et dont les actions de résistance au terrorisme consistaient, par exemple, à prendre un café dans un bar, pour témoigner de ce qu’ils n’ont pas peur, ou bien à composer une chansonnette censée proclamer le rejet universel de la haine et de la méchanceté par l’Internationale des gentils de tous les pays, réunis dans l’attente d’un monde meilleur.
Ces dernières semaines, une nouvelle espèce sociologique et médiatique vient de voir le jour dans nos villes, même si elle vit la nuit : celle de nouveaux révolutionnaires qu’on appelle les « dormeurs debout ».
 Les « dormeurs debout », s’inspirant, dit-on, des indignés espagnols, se réunissent sur une place pour y passer la nuit, et même si la plupart sont assis ou allongés sur le sol, ils sont censés rester debout. Ils débattent, chacun vient parler à son tour – 3 min chrono, égalité oblige -, ils refont le monde, un monde qui continue de tourner tranquillement sans eux.
Mais, paraît-il, c’est une révolution, un nouveau Mai 68, du moins selon les médias qui sont là, eux aussi.
Normal : les histoires à dormir debout les intéressent particulièrement…
Autrefois, les révolutions ou les coups d’État se faisaient par des barricades, des prises de Bastille, bref, en s’en prenant directement aux lieux du pouvoir.
Le 18 brumaire, Bonaparte prit même d’assaut la Chambre des députés, que l’on vit sortir en courant, les piques des grenadiers dans les fesses.
Aujourd’hui, il suffit de dormir debout pour faire la révolution !

Ce faisant – et personne n’a souligné tout le discernement dont ils font preuve -, ces noctambules représentent bien le pendant révolutionnaire de ce qui constitue la quintessence de notre France actuelle et de ses gouvernements successifs, particulièrement celui qui est en place.
 Produire des mesures, inventer des actions à dormir debout.
Car si l’on prend toutes les mesures du quinquennat Hollande, depuis les plus signifiantes jusqu’aux plus insignifiantes, avec leurs cortèges de normes technocratiques, de niaiseries socialistes et de dénis de réalité, on s’aperçoit que c’est une succession d’histoires à dormir debout – d’autres diront sans queue ni tête – et ce gouvernement a fait preuve, dans le domaine, d’une inventivité sans bornes : de la réforme Peillon des rythmes scolaires et celle de Belkacem pour les collèges jusqu’au mariage homosexuel, en passant par les facéties du Président normal ou le dialogue avec Leonarda, la mixité sociale, l’Europe et j’en passe, les épisodes à dormir debout que le quinquennat Hollande aura produits sont innombrables.
 Et le tout dernier en date n’est pas le moins savoureux : l’abolition du plus vieux métier du monde par la pénalisation du client lubrique.
 Grâce au gouvernement socialiste, qui décidément ne recule devant rien, un métier pratiqué depuis des dizaines de milliers d’années va se trouver soudain éradiqué de la surface du pays, aboli à jamais.

Par contre, et grâce à toutes ces mesures à dormir debout, il y en a qui risquent de ne plus dormir du tout, ni debout ni d’une quelconque façon.
Ce sont les policiers car, déjà sollicités pour la surveillance des terroristes, occupés aux nombreuses manifestations et à la perception des amendes de radar pour les automobilistes, comme à la surveillance des dealers dans des quartiers où ils n’osent même plus entrer, les malheureux vont devoir aller en plus surveiller tous ceux qui vont aux putes.

 Et on imagine le policier ou le gendarme : « Monsieur, votre braguette est ouverte, ça vous fera mille cinq cents euros ! Et c’est bon pour le déficit public ! »

Oui, les dormeurs debout sont en train d’extraire et de révéler ce qu’est la quintessence de l’action de notre gouvernement et de nos hommes politiques actuels : construire un monde à dormir debout !


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