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vendredi 8 avril 2016

Paul Craig Roberts sur la probabilité réelle d’une guerre nucléaire


    



Dr Paul Craig Roberts, qui a servi comme secrétaire adjoint au Trésor de la politique économique dans l’administration Reagan, partage son opinion selon laquelle il existe une réelle probabilité qu’une guerre nucléaire éclate. Voici les principaux points abordés pendant cette émission radio.

(cliquez ici pour écouter l’interview complète)

Premièrement, il y a la doctrine Wolfowitz qui montre clairement que les États-Unis doivent empêcher la montée de tout état susceptible de représenter une puissance suffisante pour menacer l’action unilatérale américaine.

La Russie s’est élevée et a démontré ce genre de puissance…
C’est la raison de la constante diabolisation du leader de la Russie.
Nous voyons le candidat à l’investiture numéro 1 du partie démocrate, Hillary Clinton, qui compare maintenant le président de la Russie à Hitler…
Donc ce qui s’est passé, c’est que chaque président américain au cours de ma vie, en particulier Nixon et Reagan, a œuvré pour créer la confiance entre les deux grandes puissances nucléaires.
Mais à partir de Clinton, la confiance qui avait été établie a été progressivement détruite.

Quand vous détruisez la confiance entre deux puissances nucléaires, vous recréez la possibilité d’une guerre nucléaire, soit par intention, soit par erreur de calcul.
C’est donc un acte imprudent et irresponsable de la part de Washington…
La guerre de l’information qui se déroule maintenant sert à préparer la population américaine et les pays alliés de l’OTAN pour un conflit militaire avec la Russie.

 Cela fait partie de la préparation de cette perspective.
Il y a des personnes haut placées du gouvernement américain et de l’armée qui se présentent devant le Congrès et qui déclarent que la Russie est une menace existentielle.
C’est n’importe quoi !
 Il faut se rappeler qu’il y avait une diabolisation constante des chefs de gouvernement, contre Kadhafi, Hussein, avant que les guerres d’Afghanistan, d’Iraq et de Syrie ne commencent.
Quand on voit ce genre de diabolisation, on peut en déduire un modèle.

Une guerre chaude peut provenir d’une nouvelle guerre froide.
Un autre facteur est le complexe militaro-industriel américain avec un chiffre d’affaire de mille milliards de dollars annuels.
Toutes leurs recettes sont construites autour du maintien de l’effort de guerre du gouvernement américain.
Ils ont un énorme intérêt à avoir un ennemi majeur.
 Ils ont tenté de faire des terroristes cet ennemi mais ce n’est pas assez grave, alors ce complexe a tout intérêt à recréer la menace russe.
Du point de vue néo-conservateur, ils voient tout pays ayant une politique étrangère indépendante comme une menace pour les États-Unis.
Donc cette partie de l’équation signifie qu’ils peuvent transformer la guerre froide en guerre chaude, cela demande juste quelques erreurs de calcul.
 Je ne vois pas comment le gouvernement russe peu croire un seul mot qui sort de la bouche de Washington.

Quelques néo-conservateurs demandent : à quoi bon avoir des armes nucléaires si vous ne pouvez pas les utiliser ?
 Ils ont une théorie selon laquelle les États-Unis ont une supériorité suffisante pour remporter une attaque contre la Russie.
Si les États-Unis ne peuvent gagner contre quelques milliers de talibans, ils ne pourront pas remporter une guerre conventionnelle contre l’Armée rouge, ils préfèreront la rendre nucléaire plutôt que de perdre…
Une guerre nucléaire ne peut être gagnée.

Les néo-conservateurs n’ont maintenant plus aucune concurrence, il n’y a personne d’autre que Washington qui ne veuille conquérir le monde…
Tant que les États vassaux américains qui compromettent l’OTAN l’acceptent, ils amplifient le risque d’une nouvelle guerre massive.

Les candidats républicains se font concurrence les uns avec les autres pour voir qui traitera la Russie de la manière la plus agressive.

John Harrison |17.03.2016

Article original: SputnikNews

Traduit par Resistance authentique

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