Des peines de prison ferme avec incarcérations immédiates ont été prononcées à l’encontre de quatre manifestants après les débordements de jeudi, lors de la manifestation.
Quarante-et-une personnes interpellées.
Quinze conduites au commissariat pour vérifications.
Vingt-six autres gardées à vue.
Parmi elles, sept hommes, âgés de 18 à 45 ans, étaient jugés en comparution immédiate lors d’une audience convoquée en urgence, vendredi en fin d’après-midi.
Le parquet de Nantes a voulu marquer le coup après les débordements de la manifestation contre la loi Travail, jeudi, à Nantes.
Le tribunal a abondé dans son sens en condamnant quatre personnes, dont trois primo-délinquants, à de la prison ferme.
« Pour me défouler »
Le premier à comparaître est arrivé d’Algérie, début mars, avec des membres de sa famille pour rejoindre son frère à Nantes.
Depuis, l’homme de 18 ans s’ennuie, ne trouve ni travail, ni possibilité d’apprendre le français.
Jeudi, ne sachant pas quoi faire de sa journée, il rejoint la manifestation vers 14 h, bien après la fin du défilé.
En voyant des perturbateurs, esplanade des Machines de l’île, jeter des projectiles sur les forces de l’ordre, il décide d’en faire de même.
« Pour me défouler, explique-t-il en kabyle, à son traducteur. Je n’ai personne ici pour me conseiller. J’ai fait comme tout le monde. »
Le procureur a requis un mois de prison avec incarcération immédiate à l’encontre du prévenu de 18 ans au casier judiciaire vierge.
Le tribunal l’a suivi.
« Parti dans un délire »
Deux cousins, vivant à Bouguenais, ont également été jugés vendredi.
L’un a 23 ans, sans emploi et se fait héberger à droite, à gauche.
L’autre, 18 ans, était en passe de décrocher un contrat d’agent d’entretien.
Tous deux ont passé une partie de leur enfance en foyer et sont inconnus de la justice.
Jeudi, ils sont venus à la manifestation après s’être croisés dans la rue, « par hasard ».
Quartier Bouffay, 20 h, avec un petit groupe d’individus, ils s’en prennent aux policiers, caillassent une rame de tramway et enflamment une poubelle.
« J’étais parti dans un délire avec d’autres personnes, puis j’ai continué, explique le plus âgé. Concernant les policiers, on a jeté des cailloux pour qu’ils s’éloignent. Parce qu’on en a marre de la police. »
Le tribunal a répondu avec force et les a condamnés à deux mois de prison ferme.
Ils ont été conduits immédiatement en cellule après le jugement.
Même sort réservé, tard dans la soirée, à un jeune homme de 26 ans, originaire de Vallet.
Il a écopé d’un mois de prison ferme avec deux mois de sursis et mise à l’épreuve.
Un Morbihannais de 20 ans a, lui, été condamné à un stage de citoyenneté pour outrage et rébellion.
Deux autres prévenus seront jugés ultérieurement.
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