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vendredi 18 mars 2016

Bloc-notes : fin de règne annoncée pour les endormis


 
 
 
       

Un petit air d’Audrey Hepburn : Frauke Petry n’a physiquement rien de la brutalité qui est supposée caractériser son mouvement en ascension, Alternative pour l’Allemagne (AfD).
 
"Nous sommes le parti qui peut, de manière crédible, montrer qu’il aborde les problèmes qui sont ignorés dans ce pays", a-t-elle déclaré lundi, au lendemain de la percée spectaculaire de sa jeune formation, à l’occasion de trois scrutins régionaux.
L’indétrônable Angela Merkel, béatifiée par les marchands de morale officielle, voit sa statue se lézarder.
À ceux qui assuraient que le plein-emploi et la croissance suffisaient à satisfaire les Allemands, Frauke Petry rappelle que le peuple habite très au-dessus de ses dirigeants à la vue basse.
Ici comme ailleurs, il s’inquiète de son destin, laissé à des automates au cœur artificiel.
 De plus en plus d’Allemands voient une menace dans l’immigration musulmane encouragée par la chancelière immature et le patronat mercantile.
Ces inquiets n’ont pas tort.
 
"Prêcheur de haine", a titré récemment Der Spiegel au-dessous du portrait de Petry.
Le procédé montre l’emprise du slogan compassionnel sur l’Allemagne repentie.
 Mais l’insulte revient à reprocher à cette femme, libérale et conservatrice, de décrire son pays tel qu’il est vu par certains de ses compatriotes.
Donald Trump suscite cette même détestation de la part de ceux qui s’affolent de voir le candidat républicain, conforté de nouveau mardi, s’approcher de la Maison-Blanche avec ses vérités.
 La présidente de l’AfD explique : "La société allemande connaît un délitement continu.
 (…) Nous vivons depuis longtemps une ethnisation de la violence, regardez les clans, ces quartiers où la police ne va plus."
Ces évidences sont ses alliées.
D’autant que Merkel ne semble pas disposée à les reconnaître, et ses erreurs encore moins.
 "Dans l’ensemble, je vais continuer ce que j’ai fait ces derniers mois", dit-elle.
 
 Son entêtement est celui des dirigeants en sursis.

Parce qu’ils ne sont plus ni crédibles ni sérieux, les prêches des faux gentils ont perdu de leur pouvoir de conviction. (La suite ici)

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