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vendredi 12 février 2016

La police de la pensée dans l’affaire Piquemal

                                                    

Le 12/02/2016
 
Que s’est-il passé entre le moment où le général Piquemal a été jeté dans les geôles calaisiennes et celui où il a été libéré pour « regretter » ?
   
On parlera encore longtemps de la geste du général Piquemal à Calais, qui n’a pas hésité, malgré son âge et son statut, à défier les autorités pour affirmer son amour de la France : le mot « courage » vient du mot « cœur ».
Incontestablement, le général Piquemal est un patriote, désespéré de constater que la patrie – la terre de nos pères – est mise en grand danger par l’afflux migratoire dont les premières implantations massives menacent la survie même d’une ville française : Calais.
Les plus anciens d’entre nous se souviennent d’avoir écouté à l’école communale le récit de ce fameux épisode de la guerre de Cent Ans où Calais, assiégée en 1347 par Édouard III, roi d’Angleterre, n’a plus d’autre solution que de subir l’humiliation d’une reddition, six de ses « bourgeois » étant alors obligés, corde au cou, de remettre les clefs de la ville à l’envahisseur anglais.
 L’Histoire se répète.
 Cette fois, la situation est inversée, les envahisseurs (qui ne sont pas français) visent l’Angleterre, qui n’en veut pas, bien sûr.
 Du coup, les Calaisiens sont, pour certains, contraints de quitter leurs terres et leurs maisons sous la pression migratoire, et le « siège » perdure.
Mais que s’est-il passé entre le moment où le général Piquemal a été jeté dans les geôles calaisiennes et celui où il a été libéré pour « regretter » ensuite dans les médias sa présence militante à Calais ?
 On se souvient de l’aventure survenue au maire de Venelles, l’an dernier, qui souhaitait interdire l’islam en France, et qui disparut pendant plusieurs jours avant de réapparaître pour se confondre en excuses et expliquer qu’il souffrait d’un cancer de la langue et, de ce fait (?), avait tenu des propos incohérents qui l’avaient conduit logiquement en hôpital.

 On se souvient, plus récemment, des paroles de Charlotte Rampling : « C’est du racisme anti-blanc », pour s’élever contre les protestations des acteurs noirs qui se plaignaient de n’avoir reçu aucun « Oscar », et qui fit marche arrière le lendemain.
 Un militaire, un homme politique, une actrice…
Tous les trois n’auraient-ils pas été victimes de manœuvres ou de pressions de la police de la pensée, cette pensée unique, maintenant mondiale, dont la puissance, infiltrée dans tous les rouages de la société, n’a désormais plus de limite ni de garde-fou ?

Garde-fou ?
 On aurait parié que le militaire possédait le plus d’atouts dans son jeu pour résister au mieux au lavage de cerveau.
 Eh bien, non, pas plus que les deux autres.
Pour entamer un combat décisif, héroïque, révolutionnaire, il faut un caractère déterminé mais aussi une solide formation politique et, surtout, une foi, une spiritualité transcendante pour venir à bout des obstacles d’une manière inflexible.
Les deux derniers militaires qui ont tenu leurs engagements jusqu’au bout en sont morts : le lieutenant Roger Degueldre et le lieutenant-colonel Jean-Marie Bastien-Thiry, fusillés en 1962 et 1963 pour avoir voulu garder l’Algérie à la France.

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