Le 15/02/2016
La Bourse s’effondre. Elle est descendue de 5.000 points à 3.800 points. Tout le monde a encore en tête 2008 et la faillite de Lehman Brothers.
Elle est descendue de 5.000 points à 3.800 points.
Tout le monde a encore en tête la crise des subprimes de 2008 et la faillite de la banque Lehman Brothers.
Ces événements s’étaient d’abord traduits par un krach boursier.
Les responsables à l’époque étaient formels : le krach ne contaminerait pas l’économie réelle ! On sait ce qui est advenu de ces propos lénifiants.
Nous avons affronté la pire crise économique depuis 1929 !
Les mêmes « experts » multiplient actuellement les discours rassurants : pour eux, il ne se passera rien ou presque.
Nous ne sommes pas dans les mêmes conditions qu’en 2008.
Est-ce si sûr ?
Aux USA, les craintes se focalisent sur les prêts consentis aux compagnies afin d’extraire du pétrole de schiste.
Vu la dégringolade des cours, elles ne pourront bien entendu pas les rembourser, ce qui induira la faillite d’un certain nombre d’établissements financiers.
En Europe, l’inquiétude vient d’une part du mastodonte Deutsche Bank aux 200 milliards de dépôts et qui ne vaut plus que 15 milliards en Bourse (un paradoxe) et, d’autre part, des banques italiennes, fort mal en point, et dont on redoute l’effondrement prochain par effet de domino.
Les États n’affronteront pas la faillite d’une de leurs banques comme en 2008.
Ils ne la renfloueront plus avec l’argent des contribuables mais les actionnaires, puis les clients les plus fortunés (au-delà de 100.000 euros) mettront la main à la poche.
On comprend mieux pourquoi le titre de la Deutsche Bank plonge dans les abîmes !
Cette nouvelle politique, soucieuse des deniers publics, risque vite de montrer ses limites.
Les gros clients fuiront sans doute les établissements condamnés avant l’issue fatale et il ne restera plus que des actionnaires impécunieux.
Qui paiera, en définitive ?
Les clients ordinaires ?
Ceux qui auront moins de 100.000 euros sur leurs comptes ?
Un grand nombre de pays étrangers ont surmonté la crise de 2008.
L’Allemagne est en pleine santé.
Les USA n’ont jamais eu un chômage si peu élevé (même s’il faut se méfier du chiffre officiel qui ne dénombre pas, loin s’en faut, tous les sans-emploi américains).
L’Irlande est éclatante de santé économique.
Bien sûr, des pays comme l’Espagne, le Portugal et la Grèce vivent encore un chômage de masse, même si celui-ci a fortement reculé.
Nous sommes un des rares pays où le nombre de sans-emploi continue de croître, où le déficit n’est pas jugulé et où la dette explose.
Que se passera-t-il en cas de nouvelle crise ?
Connaîtra-t-on des taux de 20 % de chômeurs comme en Espagne ?
Le déficit remontera-t-il à 5 % du PIB, ce qui induirait une crise fatale pour la zone euro ?
Aucun des cataplasmes actuels ne pourra juguler l’effondrement de notre pays.
Cela sera sans doute la crise finale et la fin du modèle économique que nous connaissons.
Reste à savoir ce qui se mettra alors en place.
Une austérité implacable ?
Une faillite de l’État français comme en 1797 ?
Les paris sont ouverts…
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