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Par Laurence Marchand-Taillade
Mis à jour le 29/01/2016 à 11:05
Publié le 28/01/2016 à 20:27
Congrès de l'UOIF 2014 crédits photo JACQUES DEMARTHON/AFP
FIGAROVOX/EXCLUSIF - Le 7 février se tiendra au grand Palais de Lille le congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF). Certains invités prêchent un islam politique et radical, indique la présidente de l'Observatoire de la Laïcité du Val d'Oise.
Ancienne vice-présidente du MoDem Val-d'Oise, Laurence Marchand-Taillade est secrétaire nationale du PRG en charge des libertés individuelles et des droits nouveaux et présidente de l'Observatoire de la Laïcité du Val d'Oise.
L'islam politique et radical entend tenir séance au Grand Palais de Lille dimanche 7 février prochain. Face aux menaces dont la France est l'objet, notre gouvernement doit agir et interdire cette manifestation.
L'UOIF - Union des organisations islamiques de France, forte de plus de 250 associations et d'une soixantaine de grandes mosquées - est la très officielle fédération des Frères musulmans en France.
Et la tendance qui s'affirme en son sein n'est pas à une réforme en phase avec les valeurs de notre République, mais affiche au contraire le courant le plus belliqueux de cette idéologie.
La dangerosité que représente cette «institution» pour la liberté d'expression et la laïcité n'est plus à démontrer.
Ses responsables et les associations et personnalités associées sont connus des experts de l'islam politique en France.
Derrière une vitrine proprette, l'UOIF associe systématiquement le racisme et ce qu'elle appelle l'«islamophobie», cherchant à faire reconnaître cette dernière comme un délit, afin d'interdire toute critique de l'islam.
Ce ne serait pas si grave si, derrière ce discours anodin en apparence, ne se cachaient des approches bien plus politiques, dont l'objectif est d'atteindre la domination de notre État et sa soumission au néo-califat et à la loi islamique dont rêvent les «Frères» (Isabelle Kersimon dans Le Point du jeudi 21 janvier).
L'UOIF peut toujours condamner l'État islamique, son objectif est sensiblement le même: la conquête du pouvoir, à moyen terme, en utilisant notre système, et, s'il le faut, la violence.
Cela s'est produit en Égypte, en Tunisie, en Iran…
Et n'en déplaise aux sceptiques, leur bannière ne trompe personne: le Coran et les deux sabres!
La manifestation organisée à Lille, dont c'est la neuvième édition, propose des conférences sur le thème des «jeunes musulmans», caressant l'objectif de s'adresser à une génération en quête de sens et d'identité, dans une région ravagée par le chômage, particulièrement jeune et où le Front national bataillait le second tour des élections régionales avec Les Républicains.
Rien de tel qu'un discours antisémite, homophobe et pro-djihad pour faire éclater une poudrière déjà au bord de l'implosion.
Les invités sont des personnalités à la réputation sulfureuse, mais plus fins et meilleurs stratèges que ceux que j'avais dénoncés lors du Salon musulman de Pontoise en septembre 2015.
Pour la plupart, ils ont appelé au djihadisme en Syrie, dénoncent la coalition arabo-occidentale contre l'État islamique et ont une admiration démesurée pour le Hamas.
Par exemple, Mohamad Ratib Al-Nabulsi, Frère musulman homophobe, pro-charia, pro-Hamas déclare, dans l'un de ses écrits qu'il faut «tuer l'apostat» ou encore qu'«il n'est pas permis (…) de participer à la guerre contre l'Etat islamique. Il est une obligation religieuse: tout musulman doit se démarquer de cette guerre et s'y opposer par tout moyen».
Abouzaïd Almoqri el-Idrissi est, lui, connu pour son antisémitisme totalement assumé, sous couvert d'un antoinisme de façade: «La normalisation des relations avec Israël est un génocide civilisationnel».
Le saoudien Abdellah Sana'an, quant à lui imam à Médine, est signataire d'un appel au djihad en Syrie.
Quant à Tariq Ramadan, qu'il est nul besoin de présenter, il fait lui aussi partie de l'affiche.
Ces orateurs intégristes qui prêchent la haine et haïssent la France représentent un véritable danger pour notre jeunesse des quartiers à majorité musulmane.
Elle est leur première cible, puisque pour déstabiliser notre pays, il faut endoctriner et apprendre à le vomir.
Selon eux, donc, la société française serait «islamophobe» et les rejetterait.
Ce qui est évidemment faux, comme l'a montré la journaliste Isabelle Kersimon dans de nombreux articles et interventions sur ce sujet précis.
Après avoir fermé les yeux sur le Salon de Pontoise pendant trois éditions, restant sourd et muet à mes sollicitations de septembre, l'État ne peut plus laisser faire.
Entretemps, plus de 140 innocents français ont été massacrés le 13 novembre.
Interpellé par mes soins lundi 26 janvier, le Premier ministre Manuel Valls semblait prendre cette affaire tout à fait au sérieux.
J'ai souhaité, malgré tout, confirmer mon inquiétude par un courrier, qui lui a été adressé ce jour.
Dans un deuxième temps, j'ai adressé deux autres courriers: l'un au préfet du département du Nord, l'autre au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, afin que tous les moyens soient mis en œuvre pour éviter cette nouvelle tentative de déstabilisation de notre pays.
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