Pages

vendredi 1 janvier 2016

31 décembre : les vœux médiocres d’un président médiocre


Publié par Guy Millière le 1 janvier 2016

 5b1a27ac-5a05-430f-a256-5236ce38709a


Les vœux de nouvel an d’un Président sont, en général, sans aucun intérêt. Quand ils émanent d’un homme médiocre, ils sont en général à l’image de l’homme qui les prononce.
 
Les vœux énoncés par François Hollande ont été sans intérêt, conformément à la tradition.
 François Hollande étant un homme médiocre ses vœux ont été médiocres.
Ils ont même été davantage que médiocre : inquiétants.

Parler ainsi a eu un relent de pétainisme : un discours de pseudo père de la nation s’adressant à des enfants apeurés

Entendre François Hollande dire à la population française « je vous protégerai » implique une certaine audace et une inconscience rare : ce que l’année 2015 a montré, cela a été, surtout, l’incapacité du gouvernement à prendre les mesures requises pour assurer la sécurité du pays.
Parler ainsi a eu aussi un relent de pétainisme : une population digne a besoin d’aller de l’avant avec courage et détermination, et elle doit attendre de celui qui la dirige un discours appelant au courage et à la détermination, pas un discours de pseudo père de la nation s’adressant à des enfants apeurés.
Voir François Hollande une fois de plus ne pas nommer l’ennemi qui a frappé le pays et se contenter de parler de « fanatisme », sans en dire davantage révèle chez lui une peur et un esprit de soumission qui contredit le projet visant à déchoir de leur nationalité les terroristes de nationalité française passés à l’action.
Si François Hollande entend « protéger » les Français, ce n’est apparemment pas du terrorisme islamique.
 Il a dit vouloir continuer à intensifier les bombardements contre « Daesh » en Syrie et en Irak : utiliser un acronyme arabe pour ne pas avoir à utiliser les mots Etat islamique n’est pas très digne, et parler comme si « Daesh » était présent seulement en Syrie et en Irak, et non, désormais dans plus de quinze pays, relève de l’aveuglement ou de la volonté de faire prendre à ceux qui l’écoutent des vessies pour des lanternes.

François Hollande a promis de s’attaquer au chômage. Chez lui, les promesses sont décidément inusables. Les promesses de 2012 sont restées identiques en 2013, 2014, et 2015

Pour le reste, François Hollande a promis de s’attaquer au chômage.
Chez lui, les promesses sont décidément inusables, et il leur est plus fidèle qu’aux femmes qui se sont succédé dans sa vie : les promesses de 2012 sont restées identiques en 2013, 2014, et 2015.
Elles pourront servir encore, je le pense, en fin d’année 2016.
Rien, en effet, dans ce qu’a annoncé François Hollande n’est à même de relancer la croissance et la création d’emploi.
Des « aides » au retour à l’emploi, à la formation et aux petites entreprises ont été promises en quelques phrases : ce qui signifie que la redistribution va se poursuivre et s’accentuer, et que l’Etat va continuer à ponctionner revenus et profits, faire transiter ce qui est ponctionné par des bureaucraties parasitaires, et reverser ce qui reste, sans doute en monnaie de singe.
 Ceux qui recevront la monnaie de singe seront censés dire merci.
Fier de l’accord sur l’environnement, qui est un accord vide (je l’ai déjà dit), et tout heureux de tenir là un bon prétexte à impôts et dépenses supplémentaires, François Hollande a promis une politique de « grands travaux » permettant de contribuer à réduire le « réchauffement climatique » : dès lors qu’il n’y a pas de réchauffement sinon dans la tête et les écrits d’imposteurs dignes du prix Lyssenko, il n’y a rien à réduire, ce qui veut dire que les « grands travaux » seront menés pour rien et existeront quand même.
 
Cela fait des décennies qu’en France et dans d’autres pays socialistes, des gens promettent de relancer l’économie par de « grands travaux ».
Cela sort des écrits de John Maynard Keynes et des idées de Franklin Delano Roosevelt, tous les deux disparus en 1945.
 Depuis 1945 donc, les socialistes manquent d’imagination.

De grands économistes ont expliqué qu’il n’y avait pas là quoi que ce soit qui puisse relancer l’économie, ils vont de Milton Friedman à Friedrich Hayek, et de George Stigler à Gary Becker, mais les livres de ces économistes sont rangés dans l’enfer des bibliothèques des bien pensants en ce pays.
 
L’année 2016 en France sous François Hollande s’annonce prometteuse.
Si elle se déroule sans attentat terroriste majeur, ce sera quasiment un miracle.
Si la croissance y dépasse 0,5 pour cent, ce sera un miracle aussi.
Si des émeutes n’éclatent pas ici ou là, ce sera que les germes de guerre civile qui s’installent dans le pays n’ont pas encore éclos, ou que la population française est d’ores et déjà dans un état de soumission tel qu’elle est mûre pour le statut de dhimmi.
 
Que François Hollande ait de grandes chances d’être réélu en 2017 n’incite guère à l’optimisme.
 
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.