Le 09/12/2015
Mon Dieu, comme elle fait peine, cette pauvre Najat ! Il faut la voir avec son air triste, sa petite voix éteinte, sa mine chafouine, ses yeux enfoncés dans les orbites… On dirait qu’elle va pleurer.
Et sans doute a-t-elle pleuré, en effet, dans la solitude de son petit lit.
Pleuré sur la déconfiture du Parti socialiste et la montée des hordes fascistes dont les bruits de bottes la réveillent en sueur chaque nuit.
Bon, on savait que ce gouvernement était doué pour organiser la psychose, expert en trouille bleue, pourvoyeur de pandémie froussarde.
On ignorait à quel point ses propres troupes étaient atteintes.
Hélas, en visionnant la vidéo de la petite Najat sur le site du Parisien, on comprend que l’attendent à la porte du ministère la camisole et l’ambulance pour Maison Blanche.
Notre ministre de l’Éducation a peur.
Une peur sourde, profonde, envahissante.
Du genre qui fait tout lâcher dans le pantalon.
Elle a peur du Front national dans les régions parce que les régions s’occupent des lycées, et alors, comme l’ogre, le parti de Marine le Pen va dévorer les petits-enfants tout crus, ou s’il ne les dévore pas, il va les obliger à manger du cochon, ce qui revient au même.
Et puis « j’imagine qu’on se posera la question de la préférence nationale pour ce qui est d’interdire tel ou tel élève dans les internats », dit-elle.
« La lutte contre le décrochage scolaire est en partie prise en charge par les régions, donc une région dans laquelle on considérerait qu’il faut arrêter d’assister ceux qu’on considère comme des assistés (sic), ce serait sans doute une région dans laquelle on mettrait fin aux plateformes de suivi et d’appui aux décrocheurs, dans laquelle on participerait pas aux garanties jeunes. »
Pire encore : « Les régions sont en charge de l’équipement des lycées techniques, des lycées professionnels… Donc une région qui considérerait que y’a plus besoin de soutenir tel ou tel type de lycée compte tenu du type de population qu’il accueille (sic), pourrait en effet du jour au lendemain arrêter d’équiper, et vous voyez bien ce que ça peut donner… »
Pour ça, on voit très bien, en effet, ce que cette douce enfant ne voit pas elle même : l’aveu.
Celui que, sous sa houlette, le décrochage scolaire est la voie directe vers les lycées techniques et professionnels qu’elle considère tout simplement comme des dépotoirs ethniques !
Merci Najat, ce moment de sincérité vous honore !
Et la ministre de poursuivre : « C’est en réalité toute la politique d’insertion des jeunes, de formation et de mise à l’emploi des jeunes qui risque d’être chamboulée par une majorité qui ne poursuivrait plus les objectifs républicains. »
L’insertion et la mise à l’emploi des jeunes ?
C’est une blague ?
À moins que les « objectifs républicains », comme elle dit, ne soient le maintien du taux de chômage de la jeunesse française à 25 %, en faisant l’un des plus élevés d’Europe ?
Et pendant que Najat cauchemarde sur le Front national, Daesh lance dans son magazine en ligne Dar Al-Islam (« Demeure de l’islam ») un appel au meurtre contre les enseignants français.
L’école française, disent-ils, est un lieu de « perversion » dont les professeurs sont ses « corrupteurs » à « combattre et tuer ».
Les services de Vallaud-Belkacem ont repéré l’an passé 857 cas de « suspicion de radicalisation » d’élèves.
Des cas suffisamment évidents pour qu’ils soient signalés « au référent “radicalisation” de l’académie, qui le signale à la justice ou à la police, avant l’intervention des cellules de déradicalisation ».
Et combien de non signalés ?
Mais pour Najat, le danger, c’est toujours le Front national !
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