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dimanche 6 décembre 2015

Ils font la pluie et le beau temps…

                                                    
 
Le 06/12/2015
On assiste à l'émergence d'un gouvernement mondial du thermomètre.
   
Si le XVIIIe siècle était, dit-on, le siècle des Lumières, le XXIe sera certainement celui des illuminés, voire des hallucinés.
 Un aréopage de dirigeants, de têtes biens pleines, d’aristocrates médiatiques, de technocrates scientifiques et de faiseurs d’opinions sont réunis à Paris pour deviser du temps qu’il fait.
 Ils vont signer une « feuille de route », avec des « objectifs intermédiaires » sur la température.

 Ces gens qui sont incapables de réguler ni l’emploi, ni les finances publiques, ni la paix dans le monde, ni les flux migratoires, se réunissent pour faire la pluie et le beau temps.

 Le rassemblement de ce beau monde en un même lieu devrait suffire, par le magnétisme de leur seule présence physique, à modifier le cours de la nature.
Comment y parvenir?
 Qu’importe.
 Qu’ils échouent ou qu’ils réussissent ne changera rien : Pile, tu perds, face, je gagne.
Cette farce va être la justification immanente de toujours plus de contrôle, plus de charges, plus d’administration, plus d’impôts sur les activités humaines.
 On assiste à l’émergence d’un gouvernement mondial du thermomètre.
Certains sujets n’appellent que mépris, indifférence et abstention.

Ce genre d’exercice de style, de figure imposée ne mérite pas un entrefilet, pas une ligne, pas un mot.
Je ne nommerai pas ce débat, ni cette conférence. 
Se poser la question, c’est leur donner raison.
En parler, c’est entrer dans l’agenda qu’ils ont préparé.

Selon les habitudes, le débat est structuré à l’identique des autres, avec un jargon, des arguments scientifiques, des chiffres à l’appui.
Le pékin est mis en demeure, assommé d’éléments de langages, sommé de se déterminer.
 Il devra choisir son camp, d’une côté les lucides, les conscients, les engagés, les éclairés, les forces de progrès, et de l’autre les sceptiques, les phobiques, les indifférents, les indécis, les abstentionnistes.
Qu’importe que les seconds soient majoritaires sur les premiers.
Comme pour la constitution européenne et à peu près tous les autres sujets, ils finiront par les faire plier.
 Et lors du prochain débat, ceux qui n’étaient pas du bon côté réfléchiront à deux fois, de peur de se faire larguer, dans l’espoir d’être de ceux qui occupent le devant de la scène, tiennent la dragée haute dans les dîners en ville en répétant les idées convenues et les affirmations péremptoires des dominants.
Sinon, la dépression les guette.

 Les grands sachems fumaient le calumet de la paix à la signature d’un traité entre tribus, nos grands « sachants », eux se congratulent de la signature entre eux d’un pacte portant sur les forces incontrôlables de la nature.

Alors que nos territoires sont menacés, nos chefs devraient arborer les peintures de guerre.

Mais ils préfèrent la danse de la pluie.

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