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jeudi 5 novembre 2015

A Lunel, il ne leur manque que les kalachnikovs en bandoulière


Posté le 5 novembre 2015 à 16h24


Illustration Valeurs actuelles

Lunel, ce n'est ni en Syrie ni en Irak,
c'est dans l'Hérault, en France :

"Ils ont les clés.
Ce sont les maîtres.
 Le soir, comme leurs homologues de l’État islamique, les “barbus” débarquent en 4x4 à la mosquée. Habillés en talibans, il ne leur manque que les kalachnikovs en bandoulière.
 Un an après la révélation (Valeurs actuelles du 27 novembre 2014) du départ d’une quinzaine, à l’époque, de leurs copains en Syrie, les radicaux de Lunel, une petite ville héraultaise de 25 000 habitants, entre Nîmes et Montpellier, tiennent ce lieu de culte au vu et au su de Bernard Cazeneuve.

Le ministre de l’Intérieur avait pourtant, devant force caméras, promis de nettoyer Lunel de ses branches les plus pourries.
 Cela afin de rassurer la presse mondiale qui, du Japon aux États-Unis, avait désigné à coups de titres chocs comme la capitale du djihadisme français cette petite cité où est né Louis Feuillade, auteur des premières adaptations cinématographiques de Fantômas.


Sous les cendres de la guerre en Syrie, le feu couve encore dans l’Hérault.
 L’imam a disparu.
Pas vraiment modéré (il avait observé une prière pour les six morts lunellois en Syrie mais refusé d’honorer la mémoire du Français décapité en Algérie, Hervé Gourdel, Elhaj Benasseur vit pourtant sous la menace d’un groupe d’une cinquantaine de fanatiques favorables au djihad qui lui reprochent d’être « trop libéral ».

Terrorisé, ce docteur ès sciences islamiques de l’université de Fès, qui ne parle pas un mot de français, s’est réfugié un mois en Arabie saoudite, pendant le hadj, avant de revenir, en catimini, à Nîmes, il y a deux semaines, quémander la protection de la France.

Et ce n’est pas tout…
 Le président de l’Union des musulmans de Lunel, qui gère la mosquée, Rachid Belhaj, a, quant à lui, remis sa démission.

Considéré comme modéré, soutenu amicalement par Bernard Cazeneuve, il craint également pour sa vie."

Michel Janva

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