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mardi 20 octobre 2015

« Migrants » : la grande reculade d’Angela Merkel

                                       

Le 20/10/2015
 
Angela Merkel doit désormais affronter à la fois la fronde de ses alliés droitiers du CDU dont l’ADN n’est pas spécialement multiculturel, prendre garde à ce PEGIDA qui n’en finit plus de grimper dans les sondages et ronronner devant un président turc dont on ne sait plus trop quoi bien à quel jeu il joue.
   
Angela Merkel, c’est un peu une Martine Aubry à l’allemande, avec la même tête d’infirmière qui battrait ses malades ; la même bondieuserie aussi : un père pasteur d’un côté et une assidue à la messe de l’autre.
Sauf qu’Angela, elle, a un peu mieux réussi son parcours politique que Martine.
 Jusqu’à aujourd’hui, nonobstant.
 Ainsi, le grand show des réfugiés, traité par nos médias comme une resucée d’Holiday on Ice version barcasses.
À ce qu’il nous fut prétendu, c’était le grand transport amoureux.
Bras grands ouverts aux… aux on ne sait plus trop quoi, « migrants », « réfugiés », « clandestins », « fouteurs de bousin » en puissance ?
 Pour madame le chancelier, l’urgence était de lutter contre l’extrême droite, un peu comme madame le maire de Lille.
 D’où cette déclaration foutrement virile, pour une dame à la beauté si fragile : « Les citoyens ne devraient pas suivre ceux qui descendent dans la rue remplis de haine et d’hostilité envers les autres… »
 Fort bien, mais à ce détail près (voir nos éditions précédentes) que 30 % du gros million de « migrants » en question ne parlent pas un traître mot d’arabe ; ce qui signifie qu’ils viennent de partout, sauf de cet Orient mis à feu et à sang, par Daech certes, mais également par les guerres aussi idiotes que criminelles menées par l’Occident.

Dans les 70 % restants, plus de la moitié sont de forts gaillards, célibataires et parfaitement en âge de se battre contre la « barbarie islamiste ».
Du coup, l’opinion publique allemande paraît se retourner, tant les nouveaux arrivants ne leur semblent pas précisément être enfants de Woodstock.
Du coup aussi, et ce, de manière des plus logiques, un mouvement tel que PEGIDA (acronyme de patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident) recommence à avoir le vent en poupe.

Ce qui oblige la même Angela Merkel à aller mendier une médiation turque à Ankara, capitale d’un pays dans lequel il vrai que déjà plus de deux millions de « réfugiés migrants » aimeraient bien aller se refaire la cerise en Allemagne, pays du presque plein-emploi.
« Presque », la nuance est de taille, sachant que l’Allemagne est forte d’une fécondité à peu près aussi vaillante que celle des derniers Pygmées et que la dondon en question demeure à ce jour sans enfants.

 Il faut donc de nouveaux travailleurs afin de faire tourner la puissante machine industrielle d’outre-Rhin, qu’ils soient plus ou moins qualifiés ou pas.
 L’immigration, armée de réserve du grand patronat, l’affaire n’est pas neuve depuis Karl Marx.
De manière plus symbolique, mais médiatiquement fort efficace – au moins durant les premiers jours – de la grande feria berlinoise : solder une bonne fois pour toutes la sulfureuse réputation allemande, eu égard aux zeures-les-plus-sombres-de notre-histoire…

Sur le papier, le bidule était programmé pour fonctionner.
 Dans la réalité, c’est une tout autre histoire.
Car Angela Merkel doit désormais affronter à la fois la fronde de ses alliés droitiers du CDU dont l’ADN n’est pas spécialement multiculturel, prendre garde à ce PEGIDA qui n’en finit plus de grimper dans les sondages et ronronner devant un président turc dont on ne sait plus trop quoi bien à quel jeu il joue, si ce n’est à un jeu de c… !

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